Tchad – N’Djamena, un archidiocèse sans cathédrale a besoin de nous

Tchad – N’Djamena, un archidiocèse sans cathédrale a besoin de nous

« Je suis un archevêque sans cathédrale…pour combien de temps ? Dieu seul sait ! ». C’est ainsi que s’exprime, avec humour, l’archevêque de N’Djamena, Mgr Edmond Goethbe Djitangar, dans une Lettre adressée « aux amis et partenaires de l’archidiocèse de N’Djamena », lors de son dernier déplacement à Rome pour revoir le pallium des mains du Pape François (29 juin 2017). L’humour est pourtant accompagné de « pincement de cœur » car l’archidiocèse de N’Djamena est actuellement sans cathédrale. L’église-cathédrale est en effet en chantier depuis 2013, mais la reprise des travaux tarde, faute des moyens financiers. Voilà pourquoi Mgr Djitangar lance un appel à l’aide.

Bénie en 1965, celle qu’on appelait  alors Cathédrale Notre Dame de l’Assomption, a été atteinte par une bombe incendiaire en 1980, au cours de la guerre civile de 1979-1985 qui a ensanglanté le Tchad. l’incendie a provoqué l’écroulement de la toiture faite en charpente de bois et de tuiles. Après des efforts, la cathédrale a été restaurée et dédicacée à « Notre Dame de la Paix » en 1986. « Mais les dommages de l’incendie demandaient de travaux plus conséquents pour que toutes les structures du bâtiment soient opérationnelles et abritent les services diocésains comme auparavant. » Le gouvernement tchadien, qui s’était engagé à reconstruire les édifices détruits par la guerre, avait accepté de prendre en charge totale la reconstruction de la cathédrale à l’identique de l’originel. « Les travaux devaient coûter 7 200 000 000 frs CFA, soit environ 11 millions d’euros et durer18 mois ». Mais avec la crise financière, due à la chute du cours du pétrole, le chantier de la cathédrale a été fermé, il y a bientôt quatre ans.

Entre-temps, les fidèles de cette juridiction prient et exercent d’autres activités paroissiales sous une Tente. Mais la Tente-Cathédrale a vieillit et le coût de l’électricité va s’augmentant. La prise de possession canonique du siège métropolitain de N’Djamena par Mgr Djitangar en février 2016 a même été organisée dans une autre paroisse, pour des raisons de commodité.

« A quand la reprise des travaux de la Cathédrale ? » C’est la question que les fidèles adressent souvent à leur archevêque, au cours de ses visites pastorales. A son tour, Mgr Djitangar sensibilise les chrétiens, afin qu’ils apportent leur contribution. Une commission a été mise en place pour la levée des fonds auprès des communautés locales comme auprès des autres communautés religieuses du pays et des pouvoirs publics.

Mais Mgr Djitangar compte aussi sur l’Eglise universelle et sur les bonnes volontés, afin de reconstruire cet édifice religieux, car les enjeux sont grands souligne l’archevêque de N’Djamena. « De cette restauration de la cathédrale de N’Djamena, dépendra la visibilité de notre Église du Tchad, de son respect et de son enracinement dans la société  tchadienne. Son poids et son engagement pour la promotion socioculturelle des populations sont reconnus de tous. »

La réalisation de cette restauration permettra de tourner la page de la guerre et d’entrer dans une dynamique de la paix, peut-on encore lire dans Lettre adressée « aux amis et partenaires de l’archidiocèse de N’Djamena », qui est accompagnée d’une fiche technique.

 

Source Radio Vatican

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