L’édito – Qui impulsera une solidarité catholique pour les retraités

L’édito – Qui impulsera une solidarité catholique pour les retraités

Parce que depuis des décennies nous vivons tous au-dessus de nos moyens, parce que nos responsables politiques nous ont laissé en héritage une situation économique et sociale délétère, l’avenir de nos parents, de nos grand-parents, mais aussi le nôtre et celui de nos enfants se présente financièrement comme un abyme ne laissant pour beaucoup d’autres issus que la pauvreté ou… l’euthanasie. Nous savons aussi que la pression fiscale et économique qui s’abat sur les personnes âgées vise assez ouvertement à leur présenter cette ultime solution comme l’alternative la moins redoutable. Ils en ont bien profité, la génération des trente glorieuses ! Peut-être, en effet. Mais est-ce une raison pour laisser des personnes humaines s’enfoncer dans la précarité et l’isolement ? Nous sommes responsables des plus faibles. Ceux d’aujourd’hui, comme ceux de demain, dont assurément nous serons. Dans l’histoire, l’Eglise s’est toujours montrée inventive pour aider les plus démunis et les vieillards en particulier. Le statut de veuve, dans l’antiquité chrétienne, est connu par tous les grands Pères de l’Eglise. Les mutuelles, les caisses de solidarités sont, sous une forme ou une autre, présentes depuis la plus haute antiquité chrétienne. Nous en trouvons des exemples dans les Actes des apôtres, mais aussi dans les basiliades de saint Basile de Césarée. Que dire des initiatives de saint Vincent de Paul, de Frédéric Ozanam, des multiples congrégations religieuses ayant ouvert des maisons de retraites ? Nous nous sommes trop habitués à compter sur l’Etat, le système, apparemment bien rodé, d’assurance. Mais aujourd’hui, l’un comme l’autre ne sont plus fiables et, à l’évidence, ne suffisent plus.

N’y a-t-il pas quelques catholiques entreprenants pour relancer de véritables mutuelles pour la vieillesse ? Ce serait un œuvre de charité envers nos anciens d’aujourd’hui et de demain, mais aussi envers la dignité humaine en préservant de la tentation euthanasique que nourrit un péché effroyable, le manque d’espérance.

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