Curés qui craquent, c’est aux fidèles d’en prendre soin aussi

Curés qui craquent, c’est aux fidèles d’en prendre soin aussi

Commentant les titres de plusieurs journaux après la tentative de suicide d’un prêtre en Bretagne, Gérard Leclerc tempère la thèse du tabou, modère les jugements toujours délicats en la matière, relève la conscience qu’ont les supérieurs de la situation, mais conclut en rappelant aux fidèles leur devoir vis à vis de leur clergé.

Un devoir de charité fraternelle qu’on a souvent tendance à oublier tant nous avons la critique facile.

Je note toutefois qu’il est hasardeux de traiter d’un cas, dont on ignore à peu près tout, les proches de l’intéressé déclarant que rien n’annonçait un tel désarroi chez ce prêtre. Comment, dès lors, tirer des conclusions générales ? Le journaliste du Parisien remarque d’ailleurs que de tels cas sont rarissimes. On n’en dirait pas autant du suicide des paysans, qui constitue un drame permanent et s’explique par la situation d’une profession, matériellement et moralement sinistrée.

Non, il n’y a aucun tabou dans l’Église de France à propos de nos prêtres. Ce n’est pas d’aujourd’hui que certains sont obligés de recourir aux services d’un psychologue. Il n’y a d’ailleurs pas de pathologie propre au clergé, qui souffre des mêmes faiblesses que nous. C’est aussi aux fidèles d’être attentifs à l’équilibre et à la santé de leurs pasteurs, surtout lorsqu’ils sont menacés de trop de solitude et d’une fatigue excessive.

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