Abus sexuels : Mgr Morlino : “c’est l’acceptation apparente du péché par certains dans l’Église et les efforts apparents pour couvrir le péché commis par eux et par d’autres”

Abus sexuels : Mgr Morlino : “c’est l’acceptation apparente du péché par certains dans l’Église et les efforts apparents pour couvrir le péché commis par eux et par d’autres”

Après l’étalage sur la place publique des turpitudes – connues de tant de personnes… – de l’ancien cardinal Theodore McCarrick, puis la publication, le 16 août dernier, du rapport du grand jury de Pennsylvanie alléguant des abus sexuels sur un millier de mineurs commis par « 300 prêtres pendant une période de 70 ans » dans les six diocèses de Pennsylvanie, les fidèles catholiques aux États-Unis et dans le monde sont sous le choc. La gravité des faits – même si certains sont enflés voire sans consistance –, exige une réaction appropriée à tous les niveaux de l’institution ecclésiale. L’évêque Robert Morlino, ordinaire du diocèse de Madison (Wisconsin), est un prélat qui fait honneur à l’épiscopat et à l’Église universelle. Il a diffusé hier 18 août une lettre pastorale dont la taille ne devra pas rebuter les lecteurs de Riposte Catholique. Pour guérir une maladie, tout médecin commence par faire un diagnostic. Mgr Morlino le tire et peut donc suggérer – et même ordonner – des remèdes indispensables. Un document à lire (merci G. T. de l’avoir traduit)…

*

Chers frères et sœurs en Christ du diocèse de Madison, les dernières semaines ont apporté un grand nombre de scandales, une colère justifiée et une demande de réponse et d’action de la part de nombreux fidèles, aux États-Unis et à l’étranger, vis-à-vis de la hiérarchie de l’Église en ce qui concerne les péchés sexuels commis par des évêques, des prêtres et même des cardinaux. Une colère plus grande encore est à juste titre dirigée contre ceux qui ont été complices en empêchant la révélation de certains de ces péchés graves.

Pour ma part – et je sais que je ne suis pas seul –, je suis fatigué de cela. Je suis fatigué de voir des gens qui sont blessés, gravement blessés ! Je suis fatigué de l’obscurcissement de la vérité. Je suis fatigué du péché. Et, en tant que personne qui a essayé – malgré mes nombreuses imperfections – de donner ma vie pour le Christ et son Église, je suis fatigué de la violation régulière des devoirs sacrés par ceux qui ont la responsabilité immense du Seigneur de prendre soin de son peuple.

Les histoires mises en lumière et présentées avec des détails horribles à l’égard de certains prêtres, religieux, et même de nos jours, dans des lieux où l’autorité est encore plus élevée, sont révoltantes. Entendre même une seule de ces histoires est assez littéralement suffisant pour rendre quelqu’un malade. Mais mon propre dégoût de ces histoires est rapidement mis en perspective lorsque je me rappelle ce que de nombreuses personnes ont vécues pendant des années. Pour elles, ce ne sont pas des histoires, ce sont des réalités. Je me tourne vers elles et leur dis, à nouveau, que je suis désolé pour ce qu’elles ont souffert et ce qu’elles continuent de souffrir dans leur esprit et dans leur cœur.

Si vous ne l’avez pas déjà fait, je vous prie de tendre la main, aussi dur que cela puisse être, et de demander de l’aide pour commencer à guérir. De plus, si vous avez été blessé par un prêtre de notre diocèse, je vous encourage à vous présenter, à faire un rapport à la police et à notre coordinatrice pour l’aide aux victimes afin que nous puissions commencer, avec vous en tant qu’individu, à essayer de remettre les choses en ordre dans la mesure du possible.

Il n’y a rien de bon dans ces histoires. Ces actions, commises par plus qu’un petit nombre de personnes, ne peuvent être qualifiées que comme mal, un mal qui réclame justice et un péché qui doit être expulsé de notre Église.

Face aux histoires de dépravation des pécheurs au sein de l’Église, j’ai été tenté de désespérer. Et pourquoi ? La réalité du péché – même le péché dans l’Église – n’est pas nouvelle. Nous sommes une Église faite de pécheurs, mais nous sommes des pécheurs appelés à la sainteté. Alors, quoi de neuf ? Ce qui est nouveau, c’est l’acceptation apparente du péché par certains dans l’Église et les efforts apparents pour couvrir le péché commis par eux et par d’autres. Tant que nous ne prendrons pas au sérieux notre appel à la sainteté, nous continuerons, en tant qu’institution et en tant qu’individus, à souffrir du « salaire du péché ».

Pendant trop longtemps, nous avons diminué la réalité du péché – nous avons refusé d’appeler un péché un péché – et nous avons excusé le péché au nom d’une notion erronée de la miséricorde. Dans nos efforts pour être ouverts au monde, nous sommes tous montrés trop disposés à abandonner le Chemin, la Vérité et la Vie. Afin d’éviter de nous offenser, nous nous offrons à nous-mêmes et aux autres des subtilités et une consolation humaine.

Pourquoi faisons-nous cela? Est-ce par désir sincère d’exprimer un sentiment erroné d’être “pastoral” ? Avons-nous couvert la vérité par crainte ? Avons-nous peur d’être détestés par les gens dans ce monde ? Ou avons-nous peur d’être appelés hypocrites parce que nous ne luttons pas sans relâche pour la sainteté dans nos propres vies ?

Ce sont peut-être les raisons, mais c’est peut-être plus ou moins complexe que cela. Au final, les excuses n’ont pas d’importance. Nous devons en finir avec le péché. Il doit être extirpé et à nouveau considéré comme inacceptable. Aimer les pécheurs ? Oui. Accepter le vrai repentir ? Oui. Mais ne pas dire que le péché ne pose pas de problème. Et ne pas prétendre que de graves violations de la charge et de la confiance se produisent sans conséquences graves et durables.

Pour l’Église, la crise à laquelle nous sommes confrontés ne se limite pas à l’affaire McCarrick, ni au rapport du grande jury de Pennsylvanie, ni à tout ce qui pourrait arriver. La crise la plus profonde à laquelle il faut s’attaquer est la licence pour le péché d’avoir son domicile chez des individus à tous les niveaux de l’Église. Il y a un certain niveau de confort avec le péché qui a envahi notre enseignement, notre prédication, notre prise de décision et notre manière même de vivre.

Si vous me le permettez, ce dont l’Église a besoin maintenant, c’est de plus de haine ! Comme je l’ai déjà dit, saint Thomas d’Aquin a déclaré que la haine de la méchanceté appartient en réalité à la vertu de la charité. Comme le dit le Livre des Proverbes, « Ma bouche méditera la vérité et mes lèvres détesteront la méchanceté » (Prov. 8: 7). C’est un acte d’amour de haïr le péché et d’appeler les autres à se détourner du péché.

Il ne doit plus y avoir de place, plus de refuge pour le péché – ni dans nos propres vies, ni dans la vie de nos communautés. Pour être un refuge pour les pécheurs (ce que nous devrions être), l’Église doit être un lieu où les pécheurs peuvent se convertir pour se réconcilier. Et, ici, je parle de tout péché. Mais pour être clair, dans les situations spécifiques, nous parlons d’actes sexuels déviants – presque exclusivement homosexuels – commis par des clercs. Nous parlons également des propositions et des abus homosexuels contre les séminaristes et les jeunes prêtres par des prêtres ayant du pouvoir, des évêques et des cardinaux. Nous parlons d’actes et d’actions qui ne sont pas seulement en violation des promesses sacrées faites par certains (en un mot, de sacrilège), mais qui violent également la loi morale naturelle valable pour tous. L’appeler autrement serait trompeur et ne ferait qu’ignorer le problème plus avant.

Il y a eu beaucoup d’efforts pour garder distincts les actes qui entrent dans la catégorie des actes d’homosexualité, désormais culturellement acceptables, des actes de pédophilie, publiquement déplorables. C’est-à-dire que jusqu’à une époque récente, les problèmes de l’Église ont été décrits uniquement comme des problèmes de pédophilie, malgré des preuves évidentes du contraire. Il est temps d’être honnêtes : les problèmes concernent les deux sujets, et ils sont plus profonds. Tomber dans le piège des problèmes d’analyse selon ce que la société pourrait juger acceptable ou inacceptable, c’est ignorer le fait que l’Église n’a jamais jugé cela acceptable – ni les abus sur des enfants, ni l’utilisation de sa sexualité en dehors du mariage, ni le péché de sodomie, ni l’entrée de clercs dans quelque relation sexuelle intimes que ce soit, ni l’abus et la contrainte par ceux qui ont de l’autorité.

À cet égard, il convient de mentionner le cas le plus notoire et le plus élevé, à savoir les allégations de péchés sexuels, de prédation et d’abus de pouvoir de l’ancien cardinal Theodore McCarrick (souvent évoquées par la rumeur et désormais très publiques). Les détails bien documentés de cette affaire sont honteux et sérieusement scandaleux, de même que toute dissimulation de telles actions épouvantables par d’autres dirigeants de l’Église qui en ont eu connaissance sur la base de preuves solides.

Bien que de nombreuses accusations crédibles d’agression sexuelle contre des enfants par l’archevêque McCarrick aient été récemment mises en lumière, la question de l’abus de son pouvoir au profit de la satisfaction homosexuelle a été longtemps ignorée.

Il est temps d’admettre qu’il existe une sous-culture homosexuelle au sein de la hiérarchie de l’Église catholique qui fait de grands ravages dans la vigne du Seigneur. L’enseignement de l’Église montre clairement que l’inclination homosexuelle n’est pas en elle-même un péché, mais elle est intrinsèquement désordonnée d’une manière qui rend tout homme durablement affligé d’une telle tendance, incapable d’être prêtre. Et la décision d’agir selon cette inclination désordonnée est un péché si grave qu’il crie vengeance au ciel, surtout quand il s’agit de s’attaquer aux jeunes ou aux vulnérables. Un tel mal devrait être détesté d’une haine parfaite. La charité chrétienne elle-même exige que nous haïssions le mal comme nous aimons la bonté. Mais en haïssant le péché nous ne devons jamais haïr le pécheur, qui est appelé à la conversion, à la pénitence et à la communion renouvelée avec le Christ et son Église, par sa miséricorde inépuisable.

En même temps, l’amour et la miséricorde que nous sommes appelés à avoir, même pour le pire des pécheurs, n’excluent pas de les tenir responsables de leurs actes par le biais d’une peine proportionnée à la gravité de leur infraction. En fait, une punition juste est une œuvre importante d’amour et de miséricorde, car, bien qu’elle serve principalement à punir l’infraction commise, elle offre également au coupable la possibilité d’expier son péché dans cette vie (s’il accepte volontairement sa punition), lui épargnant ainsi une peine pire dans la vie à venir. Par conséquent, motivé par l’amour et le souci des âmes, je soutiens ceux qui demandent que justice soit faite pour les coupables.

Les péchés et les crimes de McCarrick et de bien d’autres dans l’Église suscitent la suspicion et la méfiance à l’égard de nombreux prêtres, évêques et cardinaux bons et vertueux, de la suspicion et de la méfiance à l’égard de nombreux grands et respectables séminaires et de nombreux séminaristes saints et fidèles. Dans le premier cas, le résultat de cette méfiance nuit à l’Église et au très bon travail que nous accomplissons au nom du Christ. Cela pousse les autres à pécher dans leurs pensées, leurs paroles et leurs actes – ce qui est la définition même du scandale. Et dans le second cas, la méfiance nuit à l’avenir de l’Église, car nos futurs prêtres sont en jeu.

J’ai dit que j’étais tenté de désespérer à la lumière de tout cela. Cependant, cette tentation est vite passée, grâce à Dieu. Peu importe l’ampleur du problème, nous savons que nous sommes appelés à aller de l’avant avec foi, à nous fier aux promesses de Dieu et à travailler dur pour faire toute la différence possible dans nos sphères d’influence.

J’ai récemment eu l’occasion de parler directement avec nos séminaristes de ces questions très pressantes et j’ai commencé à parler aux prêtres du diocèse, ainsi qu’aux fidèles, en personne et par le biais de ma chronique hebdomadaire ou de mes homélies, rendant les choses aussi claires que possible, de mon point de vue. Ici maintenant, j’offre quelques réflexions aux fidèles de mon diocèse :

En premier lieu, nous devons continuer à miser sur le bon travail que nous avons accompli pour protéger les jeunes et les personnes vulnérables de notre diocèse. Il s’agit d’un travail sur lequel nous ne pouvons jamais nous reposer. Nous ne pouvons pas non plus interrompre nos efforts pour nous améliorer. Nous devons poursuivre notre travail d’éducation pour tous et respecter les politiques efficaces qui ont été mises en œuvre, exigeant des examens psychologiques pour tous les candidats au ministère, ainsi que des vérifications générales des personnes travaillant avec des enfants ou des personnes vulnérables.

Là encore, je le répète, comme nous l’avons toujours fait, si vous avez connaissance d’une forme quelconque d’abus criminel commis sur des enfants par quelqu’un dans l’Église, communiquez avec les forces de l’ordre. Si vous avez besoin d’aide pour contacter les forces de l’ordre, contactez notre coordinatrice pour l’aide aux victimes et elle vous aidera à trouver les meilleures ressources. Si vous êtes un adulte victime d’abus sexuel pendant votre enfance, nous vous encourageons tout de même à contacter les forces de l’ordre, mais, même si vous ne souhaitez pas en parler aux forces de l’ordre, n’hésitez pas à nous contacter.

À nos séminaristes : si vous êtes soumis à une proposition contraire à la chasteté, agressé ou menacé (peu importe par qui), ou si vous êtes directement témoin d’un comportement malhonnête, signalez-le moi et signalez au recteur du séminaire. Je traiterai la question rapidement et vigoureusement. Je ne défendrai pas cela dans mon diocèse ou à un autre endroit où j’enverrai des hommes pour la formation. J’espère que les séminaires que je choisis, de manière très sélective, pour aider à former nos jeunes gens n’ignoreront pas ce type de comportements scandaleux et je continuerai à vérifier cette attente.

À nos prêtres : très simplement, vivez les promesses que vous avez faites le jour de votre ordination. Vous êtes appelés à servir le peuple du Christ, en commençant par prier tous les jours la liturgie des heures. C’est pour vous garder très proches de Dieu. De plus, vous avez promis d’obéir et d’être fidèle à votre évêque. Dans l’obéissance, efforcez-vous de vivre votre sacerdoce comme de saints prêtres, prêtres qui travaillent dur et prêtres purs et heureux – comme le Christ lui-même vous appelle à le faire. Et par extension, vivez une vie chaste et de célibat pour que vous puissiez complètement donner votre vie au Christ, à l’Église et aux personnes qu’il vous a appelés à servir. Dieu vous donnera les grâces de le faire. Demandez-lui l’aide dont vous avez besoin chaque jour et tout au long de la journée. Et si vous recevez des propositions contraires à la chasteté, si vous êtes agressé ou menacé (peu importe par qui), ou si vous êtes directement témoin d’un comportement malhonnête, signalez-le-moi. Je ne défendrai pas plus ces comportements dans mon diocèse que dans nos séminaires.

Aux fidèles du diocèse : si vous êtes victime d’abus de quelque nature que ce soit de la part d’un prêtre, d’un évêque, d’un cardinal ou de tout employé de l’Église, signalez-le. Il sera traité rapidement et justement. Si vous avez été témoin directement d’avances sexuelles ou de tout type d’abus, signalez-le également. Ces actions sont peccamineuses et scandaleuses et nous ne pouvons permettre à personne d’utiliser sa position ou son pouvoir pour abuser d’une autre personne. Encore une fois, en plus de blesser des individus, ces actions blessent le Corps même du Christ, son Église.

En outre, j’ajoute mon nom à la liste de ceux qui réclament une réforme réelle et soutenue de l’épiscopat, de la prêtrise, de nos paroisses, de nos écoles, de nos universités et de nos séminaires, afin d’expulser et de tenir pour responsable tout éventuel prédateur sexuel ou tout éventuel complice

Je garderai les prêtres du diocèse dans leur promesse de vivre une vie de service chaste et célibataire pour vous et votre paroisse, et les preuves de leur échec à cet égard seront justement prises en compte.

Je demanderai également tous les hommes qui étudient en vue du sacerdoce pour notre diocèse à être responsable de leur vie chaste et célibataire dans le cadre de leur formation au sacerdoce. Faute de quoi, le parrainage diocésain sera révoqué.

Je continuerai à exiger (avec nos hommes et nos fonds) que tous les séminaires auxquels nous envoyons des jeunes gens soient vigilants pour que les séminaristes soient protégés des prédateurs sexuels, et créent une atmosphère propice à leur formation complète en tant que saints prêtres, à l’image du Christ.

Je demande à tous les fidèles du diocèse de nous aider à rendre des comptes aux autorités civiles, aux fidèles des paroisses et au Dieu tout-puissant, non seulement pour protéger les enfants et les jeunes contre les prédateurs sexuels dans l’Église, mais nos séminaristes, nos étudiants à l’université, et aussi tous les fidèles. Je promets de placer toute victime et ses souffrances avant la réputation personnelle et professionnelle d’un prêtre, ou de tout employé de l’Église, coupable d’abus.

Je demande à tous ceux qui lisent ceci de prier. Priez sincèrement pour l’Église et tous ses ministres. Priez pour nos séminaristes. Et priez pour vous et vos familles. Nous devons tous travailler quotidiennement sur notre propre sainteté personnelle et nous tenir d’abord responsables et, à notre tour, tenir nos frères et sœurs également responsables.

Enfin, je vous demande à tous de vous joindre à moi et à tout le clergé du diocèse de Madison pour effectuer des réparations publiques et privées au Sacré Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie pour tous les péchés de dépravation sexuelle commis par ses membres du clergé et de l’épiscopat. J’offrirai une messe publique de réparation le vendredi 14 septembre, fête de l’exaltation de la Sainte-Croix, à Holy Name Heights, et je demande à tous les pasteurs de faire de même dans leurs propres paroisses. De plus, je demande à tous les prêtres, membres du clergé, religieux et employés diocésains de se joindre à moi pour observer les prochains jours des quatre temps (19, 21 et 22 septembre) comme jours de jeûne et d’abstinence en réparation des péchés et délits commis par membres du clergé et de l’épiscopat et j’invite tous les fidèles à faire de même. Certains péchés, comme certains démons, ne peuvent être chassés que par la prière et le jeûne.

Cette lettre, ces déclarations et ces promesses ne sont pas censées constituer une liste exhaustive de ce que nous pouvons et devons faire dans l’Église pour commencer à guérir de cette grave maladie dans l’Église et à éviter cette maladie, mais plutôt les prochaines étapes que nous pourrions franchir localement.

Plus que toute autre chose, en tant qu’Église, nous devons cesser d’accepter le péché et le mal. Nous devons chasser le péché de nos propres vies et courir vers la sainteté. Nous devons refuser de rester silencieux face au péché et au mal dans nos familles et nos communautés et nous devons exiger de nos pasteurs – y compris moi-même – qu’ils luttent eux-mêmes jour après jour pour la sainteté. Nous devons le faire toujours avec un respect affectueux pour les individus, mais avec une compréhension claire que le véritable amour ne peut jamais exister sans la vérité.

Encore une fois, beaucoup de saints fidèles laïcs et clercs à travers le pays ont manifesté une colère et une passion justifiées, appelant à une véritable réforme et à un « nettoyage de la maison » de ce type de dépravation. Je suis avec eux. Je ne sais pas encore comment cela se déroulera à l’échelle nationale ou internationale. Mais je sais ceci, et ce sera mon dernier point et ma dernière promesse pour le diocèse de Madison : « Pour moi et ma famille, nous servirons le Seigneur. »

Fidèlement dans le Seigneur,

Mgr Robert C. Morlino, évêque de Madison

Source : Riposte-catholique

Articles liés

Partages