La 12ème édition de la “Nuit des Cathédrales”, qui voit chaque année davantage de villes et de lieux religieux prendre part à cet évènement culturel et spirituel à travers toute l’Europe, aura lieu le :
samedi 12 mai 2018 à partir de 20 h 00
Cette manifestation suscite de plus en plus d’engouement et d’initiative de la part des participants et attire de plus en plus de visiteurs de tous âges, croyants et non croyants, simples curieux ou véritables passionnés de culture et de patrimoine. Les cathédrales participantes laissent leurs portes ouvertes jusqu’à minuit et proposent un programme culturel et spirituel varié avec concerts, expositions, conférences, spectacles, visites guidées, méditations, prières et temps de silence.
HISTORIQUE
En 2007, à l’occasion de “Luxembourg et Grande Région, capitale européenne de la culture” les cathédrales des diocèses de Luxembourg, Metz et Trèves ont pour la première fois laisser leurs portes ouvertes jusqu’à minuit et y ont proposé un programme culturel et spirituel varié avec concerts, expositions, conférences, spectacles, visites guidées, méditations et temps de silence.
Au départ était l’idée de réaliser un projet d’Église au-delà des frontières diocésaines et nationales et de montrer que la culture et la spiritualité appartiennent bel et bien aux sources de la vie commune dans une Europe qui s’unifie de plus en plus. Quels autres lieux que les cathédrales, monuments religieux, culturels et historiques à la fois pouvait-on trouver pour symboliser cette présence dans la vie publique ? Quels meilleurs lieux que les cathédrales sont capables de renfermer en elles aussi bien les souvenirs des générations passées que les désirs et les espoirs des générations présentes ?
Aujourd’hui dans toute l’Europe, dans chaque cathédrale participante, une équipe est chargée indépendamment des autres de la préparation et de l’exécution d’un programme adapté aux besoins et possibilités de son diocèse. La Nuit des Cathédrales devient ainsi à la fois un signe d’unité et un signe de diversité culturelle et spirituelle.
http://nuit-des-cathedrales.org/
Programme de la soirée à la Cathédrale Notre-Dame de Reims
- 20 h 00 : Ouverture des portes de la cathédrale et audition d’orgue.
- 20 h 45 : Musique des 14ème et 15ème siècles par le Chœur Anglais
- 21 h 45 : Présentation du revers de la façade.
- 22 h 30 : Récital de violon.
- 23 h 20 : Audition d’orgue.
- 23 h 45 : Prière de complies.
- Fin de la soirée vers minuit.
Et tout au long de la soirée :
- Projection de vidéos sur les médaillons de la Grande Rose, les couleurs oubliées de Notre Dame
- Présentation du cortège des sacres
- Atelier pour les enfants
- Visite de la crypte (s’inscrire en arrivant)
- Accès au Palais du Tau
OUVERT À TOUS – VENEZ NOMBREUX !
L’histoire de la construction de Notre-Dame de Reims est demeurée longtemps placée sous le signe du célèbre labyrinthe qui, jusqu’en 1778, occupait les travées III et IV de la nef centrale. Toutefois, le labyrinthe a obscurci plutôt qu’éclairé l’histoire de la construction.
L’ancienne cathédrale a été incendiée le 6 mai 1210, ainsi qu’une grande partie de la ville. Un an plus tard jour pour jour, on commençait à monter les nouveaux murs au-dessus des fondations à l’instigation de l’Archevêque Aubry de Humbert († 1218). L’Archevêque a concédé une partie considérable de ses terres à l’extension de la nouvelle cathédrale, au sud et à l’est, par la suite de grandes difficultés sont rencontrées à l’acquisition de terrains, souvent bâtis, au nord et à l’ouest.
Stimulé par d’importantes mises de fonds, le chantier de la cathédrale fut mené avec une telle rapidité, au départ, qu’au bout de dix ans, vers 1220-1221, les chapelles rayonnantes, le déambulatoire accès aux chapelles, sont mis en service ; le chœur, le transept et leurs bas-côtés doubles partiellement achevés.
Durant la décennie suivante de 1220 à 1230, le chantier progresse aussi rapidement : les murs de la face ouest du bas-côté du transept et les collatéraux de la nef furent alors édifiés sur les cinq travées orientales, préservant l’ancienne nef, plus étroite, où les offices pouvaient encore se dérouler en 1228. Cinq ans plus tôt, en 1223, avaient eu lieu le sacre de Louis VIII, puis en 1226, celui de Louis IX, futur saint Louis.
Le chapitre est à la recherche de moyens financiers en rapport avec l’étendue des travaux ; des collecteurs d’aumônes sont envoyés dans les diocèses suffragants pour quêter des dons en échange de lettres d’indulgence, des biens du chapitre sont mis en vente.
Les multiples charges , de plus en plus écrasantes, imposées par l’Archevêque Henri de Braisne provoquent la révolte de ses sujets ; le chapitre doit abandonner la ville pendant plus de deux ans.
Le chantier a connu un net ralentissement en 1233-1236, en raison de graves troubles urbains qui dressèrent les habitants contre leurs seigneurs ecclésiastiques. Les conséquences de l’émeute furent telles qu’il fallut l’autorité conjointe du pape Grégoire IX et du roi Louis IX pour apaiser les esprits. Tout porte à croire que ce ne fut qu’après le retour du chapitre que celui-ci parvint à faire achever le chœur et le transept. Cette révolte des Rémois et les graves perturbations des travaux qui s’en est suivi, ont pu faire renoncer à la mise en œuvre des bas-côtés doubles dans la nef, solution logique par rapport à la configuration du chœur et du transept. Ces événements ont pu aussi s’opposer à l’installation de chapelles latérales dans les contreforts de la nef et faire abandonner, enfin, le projet de construire les flèches.
Le chapitre peut prendre possession du chœur en 1241, après l’achèvement du transept et du chœur. Un mur provisoire sépare le sanctuaire du chantier de la nef. Les travaux se poursuivent durant la vacance du siège, après la mort en 1240 de Henri de Braisne et la nomination de l’Archevêque Juhel de Mathefelon promu par saint Louis, en 1245, du siège de Tours sur celui de Reims.
La construction de la partie occidentale de la cathédrale intervint relativement indépendamment de celle du reste du bâtiment. La nouvelle façade fut placée, vers 1245, plus de vingt mètres au delà de l’ancienne, qui était encore debout. En 1252, les portails étaient montés jusqu’à la hauteur des gâbles.
Les deux tours furent élevées dans la première moitié du XVème siècle.
Les quatre premiers architectes, Jean d’Orbais le maître de l’ouvrage, Jean le Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons figuraient aux quatre angles du labyrinthe de la nef, détruit en 1778. L’Archevêque commanditaire, Aubry de Humbert était placé au centre.
Source : http://www.cathedrale-reims.com