Un récent rapport indique que les attaques violentes contre la minorité chrétienne en Inde augmentent à un rythme alarmant, les membres en faveur des groupes proches du parti nationaliste hindou s’efforçant de créer une « nation hindoue ». Il y aurait ainsi une attaque contre les chrétiens toutes les 40 heures, selon un rapport d’All India Christian Council.
« Les attaques sont devenues violentes et plus fréquentes. Les incidents étaient auparavant limités à quelques États mais la violence s’étend désormais sur vingt-trois États », note le rapport, soulignant que l’augmentation la plus forte a été enregistrée dans l’État de l’Uttar Pradesh et L’État de Telangana. Dans la liste des agressions, le rapport fait état de coups physiques, de vandalisme et d’incendies dans des églises, de bibles brulées, de menaces de mort, de conversions forcées ou encore de perturbation des services religieux et des réunions de prière.
« Le nouveau gouvernement hindou, au pouvoir depuis mai 2014 et dirigé par Narendra Modi, a entraîné une radicalisation de la société et une montée en puissance de l’hindouisme radical. Le mutisme des autorités face au climat d’intolérance et aux exactions contre les minorités encourage les hindouistes radicaux à s’en prendre violemment aux chrétiens, dans le contexte de débats sur l’adoption d’une loi anti-conversion au niveau national et de campagne « Ghar Vapsi » (ramener les chrétiens et les musulmans à l’hindouisme). La persécution violente envers les chrétiens continue de croître. […] Le nationalisme religieux reste le premier mécanisme de la persécution. De nombreuses organisations hindoues violentes s’en prennent aux chrétiens, qui sont aussi visés par les radicaux bouddhistes au Ladakh, par certains groupes extrémistes musulmans dans l’État de Jumma-et-Cachemire et par des Sikhs radicaux dans le Pendjab », explique l’association Portes Ouvertes sur son site.