Romancier et cinéaste français, Raphaël Delpard a réalisé un documentaire intitulé « La persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde », un film qui se situe dans la suite de son étude La Persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde, publiée en 2009 chez Michel Lafon. Après deux semaines de projection au Lucernaire à Paris, nous lui avons demandé d’esquisser un premier bilan de cette expérience et les perspectives qu’il imagine. Voici de larges extraits de l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder le 27 novembre.
Déjà une vingtaine de projections pour votre documentaire. Quel bilan chiffré pouvez-vous en tirer?
Le film en deuxième semaine a enregistré une chute de fréquentation. Il a perdu 278 spectateurs sur la première puisque celle-ci avait eu 663 spectateurs. Quelles sont les raisons de la chute? Difficile de répondre clairement. Probablement la difficulté qu’ont connue les spectateurs à acheter un billet s’ils sont arrivés au cinéma, disons à la dernière minute: la salle ne comptant que 54 fauteuils, elle affichait quasiment complet à chaque séance. Si la chute se poursuit cette semaine, le programmateur décrochera des séances, cela fait partie de l’accord que j’ai signé avec le Lucernaire.
Avez-vous été satisfait de la couverture médiatique de ces projections?
Hormis Valeurs Actuelles, la grande presse n’a pas parlé du film. Maintenant, par rapport à cette absence, il faut que je fasse preuve d’honnêteté. D’habitude quand on sort un film, on fait des projections de presse, lesquelles coûtent très cher, et l’on invite les journalistes. Ensuite, on attend fébrilement que sortent les critiques. J’ai préféré jouer la communication directe, c’est-à-dire, que j’ai communiqué dans les magazines chrétiens en encartant des prospectus: 70000 en tout à leurs abonnées de Paris et de la première banlieue. 7 0 0 0 0 personnes ont eu entre les mains un document annonçant l’existence du film et le lieu où il était projeté. Combien sont venues? À bien y regarder, ce sont les réseaux sociaux qui ont été les vecteurs du film et au premier rang desquels l’Observatoire de la Christianophobie.
Envisagez-vous d’organiser des séances de projection en province ?
Oui. Je vais me mettre à l’assaut des salles à compter de janvier. Deux directeurs de cinéma m’ont contacté, l’un de Montauban, l’autre de Lyon.
Dans l’ensemble, quelles ont été les réactions des spectateurs?
À chaque séance des “bravos” et des applaudissements nourris. Des remerciements aussi d’avoir réalisé ce film. L’accueil du public est très positif. Le film représente six années de travail: cinq pour trouver un peu d’argent et une année entière entre le tournage, le montage et la sortie. Mais je compte continuer, si j’arrive à récupérer la mise de fonds de mes partenaires, et la mienne. Je veux faire un film sur la déchristianisation de la France. Il faut, en effet, redonner de la spiritualité à cette société qui part en lambeaux.
Vous m’aviez signalé avoir reçu une demande intéressante de Hongrie. Pourriez-vous en dire plus pour nos lecteurs?
Il y a deux semaines, j’ai reçu un appel d’une journaliste hongroise parlant le français. Elle me proposait de participer à une émission de radio sur la chaîne catholique. Suite à l’entretien, le secrétaire d’État chargé de la christianophobie, qui avait entendu l’émission, m’a contacté. L’objectif est d’acheter les droits de diffusion du film et de le diffuser en Hongrie. L’aventure est passionnante.
Source Christianophobie Hebdo.
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