Le Saint-Père vient de rendre public son message pour la 100ème journée des migrants et des réfugiés. On sait l’intérêt personnel du pape François pour la question. Il s’est d’ailleurs, de façon inédite, réservé directement ce secteur du nouveau dicastère pour le développement intégral.
Dans ce message, le pape pose une hiérarchie entre sécurité des personnes et des nations.
Une hiérarchie que certains commentateurs réfutent. C’est ainsi que sur son profil facebook, Jacques de Guillebon, met pour sa part en avant le principe de double subordination.
Vous retrouverez ici, le message du pape.
Et voici avec son aimable autorisation, le commentaire de Jacques de Guillebon, que nous publions comme un aspect de disputatio, sachant que l’infaillibilité pontificale n’est pas engagée en cette matière.
Comme tout catholique sain d’esprit, je suis consterné par le texte lu par le Pape à l’occasion de la journée du réfugié et du clandestin. En affirmant que la sécurité de la personne passe toujours avant la sécurité nationale, il dénature le principe de double subordination qui veut que si la société est subordonnée à la personne, c’est seulement pour sa destinée surnaturelle. Rien à voir avec une “sécurité” matérielle, laquelle est logiquement impossible à atteindre pour une personne si elle ne l’est pas pour la nation entière. Une nation, quoi qu’il semble en penser, ce n’est pas une idée, ou une structure administrative. Ce sont précisément des personnes. Ce raisonnement est donc un strict paralogisme, qui s’accompagne en sus d’un mépris permanent pour les populations du Nord, lesquelles sont perçues comme toujours riches, égoïstes et sans-souci.