Conférence-débat et prières pour la Centrafrique le 25 avril 2018 à Bondy (93)

Conférence-débat et prières pour la Centrafrique le 25 avril 2018 à Bondy (93)

Le diocèse de Saint-Denis accueille un prêtre étudiant venant de Centrafrique. Il nous partagera les situations de souffrance vécues par les habitants de son diocèse.

Témoignages, chants, prières, photos, documents…

Avec la présence de Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis

Le 25 avril 2018, de 20h à 22h
Maison diocésaine Guy Deroubaix – 6 avenue Pasteur 93140 Bondy (Bus 105 / 303 : arrêt “Eglise de Bondy” – RER E : arrêt “Bondy”)

la République Centrafricaine

La République Centrafricaine qui est l’un des pays les moins avancés (PMA) a connu des crises récurrentes d’ordre politique et sécuritaire ces trois dernières décennies. Ces dernières ont eu des répercutions fortement négatives sur l’économie et la société dans son ensemble. Les conflits armés ont fragilisé les institutions publiques et marqué les opérateurs privés du fait de la destruction des infrastructures socio-économiques et environnementales.

La détérioration des conditions de vie de la population s’est généralisée. Les conséquences de cette situation se résument en une forte contraction de l’économie nationale. Tous les secteurs économiques ont été affectés par les conflits armés. Cette situation a donc aggravée le phénomène de la pauvreté.

Le quotidien des populations nous interpelle. Voilà pourquoi nous devons agir pour tenter d’apporter une réponse humble mais significative à cette crise très diversifiée.

En Centrafrique, les défis sont multiples et variés :

– Sensibiliser, informer et former la population centrafricaine sur la cohésion sociale, la justice, la vérité, la réconciliation et la paix, notamment entre chrétiens et musulmans,
– Promouvoir l’accès aux soins de santé primaire pour limiter le recours à la médecine traditionnelle non contrôlée et avec des conséquences le plus souvent regrettables,
– Promouvoir l’école et l’éducation pour tous (enfants, jeunes, adultes) : dans notre diocèse 80% de la population est analphabète,
– Promouvoir l’accès à un abri décent : 25000 personnes déplacées résident dans la cour de l’évêché et de la cathédrale sous des tentes de fortunes, exposées aux intempéries,
– Promouvoir les activités du secteur primaire (agriculture, pêche, élevage) et du secteur secondaire (les petites unités de transformation),
– Encourager et soutenir la promotion féminine dans l’égalité des chances, sans cela la prostitution en temps de crise s’impose aux filles comme moyen de subsistance,
– Lutter contre le fléau du SIDA, des maladies et infections sexuellement transmissibles,
– Réduire le chômage et la pauvreté par la promotion des activités génératrices de revenus et les formations techniques spécialisées,
– Promouvoir la protection des personnes faibles (enfants, femmes, les personnes âgées, les handicapés, les groupes minoritaires),
– Sensibiliser la population sur la protection de l’environnement et de sa biodiversité,
– Promouvoir l’hygiène, eau et assainissement dans les écoles, lycées, dispensaires, ménages et autres,
– Promouvoir l’accès aux nouvelles technologies et aux médias : le diocèse est géographiquement isolé et cette situation est accentuée avec les routes de plus en plus impraticables et en l’absence des moyens de communication sociale (radio, réseau téléphonique). Seul l’évêché a une petite installation permettant de se connecter difficilement à l’internet.
– Développer les activités culturelles et sportives.

Dans cet univers que je viens de décrire, le développement intégral de tout l’homme et de tout homme est le nouveau nom de la mission, car la gloire de Dieu est l’Homme vivant et debout.

Avant mon arrivée en France, j’avais la responsabilité de la Caritas diocésaine. Ce ministère m’a fait toucher du doigt les réalités de la souffrance de ce peuple. Le peu que je puisse faire aujourd’hui c’est de prier en communion avec mon diocèse, mais aussi partager cette réalité au monde.

La République Centrafricaine vit une crise sans précédent, du « jamais vu » selon les termes de la Conférence épiscopale. Malheureusement cette crise semble de plus en plus oubliée tandis que les préoccupations au quotidien sont grandissantes.

Ayant vécu les faits  et recueilli personnellement des images au cœur des événements, je vous invite à un instant de partage et de réflexion autour de la réalité centrafricaine en laissant aux images la force de témoigner et nous interpeller.

Avec la présence de Monseigneur Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis

Notre engagement : le quotidien de nos frères et sœurs ne doit pas tomber dans l’oubli car l’oubli est un crime contre la réalité et contre l’humanité.

Père Séverin Ngoumbango,
Unité pastorale de Noisy-le-Grand / Gournay-sur-Marne

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