Belgique – Infirmier, diacre et meurtrier

Belgique – Infirmier, diacre et meurtrier

L’archevêque de Malines-Bruxelles, le cardinal Jozef De Kesel, a été entendu comme témoin par la Cour d’assises de Flandre-Occidentale dans le dossier du diacre Ivo Poppe, accusé d’au moins six assassinats.

Lundi s’est ouvert le procès de l’infirmier de la clinique Sint-Joris située à Menin, Ivo Poppe, qui doit répondre de l’assassinat d’au moins six patients. L’accusé a reconnu « de dix à vingt assassinats ». Dans le cadre de cette affaire, le cardinal Jozef De Kesel, président de la Conférence épiscopale belge, a comparu en qualité de témoin. Pourquoi? Parce qu’Ivo Poppe était diacre et que le cardinal était évêque de Bruges, avant de succéder à Mgr Léonard à la tête de l’archevêché de Malines-Bruxelles.

Le cardinal a précisé n’avoir jamais reçu de plaintes concernant Ivo Poppe, que la presse falamande a qualifié de « diacre de la mort ». L’ancien évêque de Bruges avait rappelé avoir révoqué le diacre à la suite de son arrestation. “J’ai été nommé évêque de Bruges en 2010 et je n’ai jamais eu de contact étroit avec Ivo Poppe , a expliqué l’archevêque. Et d’ajouter: « Je me souviens qu’il m’avait écrit une lettre fin 2010 pour me demander d’être libéré de ses responsabilités d’aumônier.”

Depuis le début du procès, plusieurs témoins ont loué les qualités d’Ivo Poppe dans le cadre de son ministère. “Je ne peux que témoigner du fait que je n’ai jamais reçu de plaintes le concernant et je n’ai jamais entendu d’informations négatives sur l’exercice de ses fonctions”, a ajouté Mgr De Kesel.

Le primat de Belgique a encore précisé qu’aucune des victimes, effectives ou potentielles, n’est entrée ni n’a incriminé l’évêché de Bruges qui, comme la clinique de Menin, s’est constitué partie civile contre l’ancien diacre.

C’est alors que l’avocat de l’accusé a posé une question, que l’on peut qualifier de surprenante dans le cadre d’un procès en Cour d’assise: « Est-ce que l’Eglise a pardonné à Ivo Poppe? »  La réponse du cardinal a été très claire: « On ne peut jamais réduire quelqu’un à ce qu’il a faitLa voie du pardon est ouverte. Mais d’un autre côté, justice doit être faite. C’est pour cela que nous sommes ici. Le pardon et la justice ne sont pas contradictoires. Ce n’est pas à moi de parler de justice, mais bien aux juges et au jury« .

 

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