Du site du diocèse de Valence, dans la Drôme :
Nous avons déniché quatre lieux spirituels de la Drôme qui nous ont particulièrement touchés, par leur particularité, leur qualité historique, artistique ou simplement leur cadre naturel enchanteur :
– dans le Nyonsais, nous avons repéré la chapelle Sainte-Perpétue à Venterol ;
– Près de Montélimar, l’église Saint-Jean-Baptiste de Rac que nous avons visitée lors de la visite pastorale.
– L’église Saint Martin d’Hostun, la chapelle des pénitents
– Et enfin le monastère orthodoxe Saint-Antoine-le-Grand, dans le Vercors.
C’est une joie de mettre en valeur ces lieux trop peu connus !
Anne-Véronique Blete
Service Église en dialogue dans la Drôme
Église Saint-Martin d’Hostun
C’est en quittant Hostun et en prenant la petite route qui contourne l’église que nous découvrons le pittoresque hameau de Saint-Martin niché sur les hauteurs. Là, au cœur du village, une petite place pavée de galets et sa fontaine, et devant nous, une petite église, de style roman.
Autour de cette église, sont regroupés :
– Le prieuré : connu depuis 1249 et dont l’histoire est liée à celle de l’abbaye bénédictine de La Chaise-Dieu.
– Le cimetière : témoignage de ce qu’il fut jusqu’à la fin du 19e siècle, époque des dernières inhumations. Il était en usage depuis la période gallo-romaine.
– La Chapelle des Pénitents : elle est construite au début du 17e siècle. Au 18e siècle la création d’une confrérie de pénitents du Saint Sacrement fait évoluer la chapelle pour lui donner son aspect actuel. La chapelle des Pénitents d’Hostun est la seule chapelle des pénitents du Département de la Drôme demeurée intacte, avec l’intégralité de son mobilier.
– Le jardin botanique : créé devant la Chapelle des Pénitents, il est composé de huit massifs de huit plantes médicinales ou aromatiques. On le surnomme « le jardin des simples » du nom donné à ces plantes médicinales et aromatiques. Dès le Moyen-Age ces plantes étaient cultivées dans les jardins des monastères pour être transformées en remèdes (Hildegarde de Bingen, religieuse bénédictine et médecin, dans son ouvrage De la nature nous montre les vertus curatives des plantes et minéraux qui nous entourent. (voir le guide des visites : http://hostun.patrimoinart.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=23)
Cette église a trouvé, par l’action de l’association patrimoin’art, son essor culturel à travers des concerts, des expositions… (http://hostun.patrimoinart.free.fr/)
Elle essaye de rester, par une présence active des chrétiens de la communauté paroissiale et de leur curé, lieu de prière et de foi, dans la fidélité à ce riche passé religieux.
Pour les visites, contacter Mr. Jean-Pierre Ovion – [email protected]
Philippe Lucciani
Église Saint-Jean-Baptiste de Rac
Sur une colline un peu perdue, se situe la charmante petite église de Saint-Jean-Baptiste de Rac. Le site domine la vallée du Rhône à la hauteur de Malataverne et le regard se perd au loin vers les reliefs de Rochecolombe et du Vercors. Comme il fait bon s’imprégner de ce magnifique paysage souriant et serein de la Drôme provençale ! Ensuite, nous pourrons nous émerveiller devant cette église romane du Ve siècle restaurée avec soin tout en respectant le style et l’histoire du lieu.
Vous êtes invités à consulter le site de l’Association pour la Rénovation de la Chapelle de Rac (ARCR) sur lequel vous découvrirez de nombreux détails passionnants tant sur l’histoire, la traversée de l’époque médiévale, la famille Adhémar, la révolution… que sur la restauration de la chapelle elle-même : la toiture, un nouveau vitrail dans le chœur, restauration de l’autel et de la chapelle de la Vierge… Aujourd’hui, la chapelle vit par des nombreuses animations paroissiales ou culturelles.
Alors surtout, n’hésitez pas, et courez grimper sur cet éperon rocheux pour vivre un moment inoubliable !
Avec la paroisse Notre-Dame du Rhône : www.notredamedurhone.fr/
Avec l’association : https://malataverne.fr/rac-berceau-de-malataverne/
Jean Girard-Claudon – 04 75 90 79 10 – Mél : [email protected]
Anne-Véronique Blete
Monastère chrétien orthodoxe Saint-Antoine-le-Grand
Pour ceux qui ne partiraient pas en vacances cet été…
Dépaysement total garanti avec le monastère chrétien orthodoxe de Saint-Antoine-le-Grand !
À seulement quelques kilomètres de Saint-Laurent-en Royans, dans la petite commune de Combe-Laval, le soleil se montrera à cette saison de l’année sur cette dépendance (métochion) du monastère de Simonos Petra, au Mont Athos (Grèce).
À voir absolument!
Fondé en 1978 par le Révérend Père Placide Deseille (un moine cistercien qui a fait le choix de l’orthodoxie) et son compagnon d’ascèse le Père Séraphin, ce monastère vous accueille.
Son église Saint-Silouane, de style byzantin, est une merveille…
Les peintures murales de l’ensemble des murs intérieurs (soit 600 m2) ont été réalisées par l’un des meilleurs peintres d’icônes russes contemporains : Yaroslav Dobrynine et son épouse Galina.
Ce style, toujours utilisé traditionnellement dans les pays orthodoxes depuis le 6e siècle, est très proche du style roman occidental. Nos églises romanes étaient d’ordinaire, elles aussi, entièrement décorées de fresques, dont il ne reste malheureusement aujourd’hui que de rares vestiges. La conception architecturale d’une église byzantine est symbolique. Alors que les églises occidentales ont habituellement un clocher en forme de flèche, qui évoque l’effort de l’homme pour s’élever vers le Ciel, la partie centrale d’une église byzantine est couverte d’une coupole, qui symbolise la descente du Ciel sur la terre, de Dieu vers les hommes, mû par son amour miséricordieux.
Une belle découverte en ce temps si ouvert à l’œcuménisme…
Horaires des visites, du 1er mai au 30 septembre : de 14h à 17h30 du lundi au samedi
Monastère St-Antoine-le-Grand – Font de Laval – 26190 St-Laurent-en-Royans
http://monasteresaintantoine.fr/ – 04 75 47 72 02
Armelle Guiard
Chapelle Sainte-Perpétue à Venterol (Route de Vinsobres)
Sainte-Perpétue n’est pas la Sainte Patronne de l’église du village et pourtant son culte est prédominant surtout au XIXe siècle et marque aujourd’hui encore la piété venterolaise.
La modeste chapelle que vous découvrirez cachée dans un vallon sur la route de Vinsobres, est mal datée. Faite de matériaux locaux, elle a été en travaux très souvent au cours des siècles. Il n’y pas ou peu de traces archéologiques, malgré une occupation gallo-romaine importante dans le secteur des Estangs. Ses origines restent donc mythiques ; les archives ne mentionnent que la présence d’un ermitage et un culte vivace au XVIIe siècle.
Cette Sainte, d’origine carthaginoise, a été persécutée le 7 mars 203 ; associée à sa servante Félicité, elle a été vénérée très tôt par l’Église naissante et son culte s’est diffusé dans le bassin méditerranéen (Catalogne-Nîmes jusqu’à Vierzon).
Son culte à Venterol se manifestait à travers des messes, trois fois par an. Mais c’est le pèlerinage du 7 mars qui marqua le plus la piété venterolaise. Cette journée, chômée, commençait par une procession qui partait du village. La messe, où étaient invités tous les curés du secteur, se terminait par un apéritif avec un verre de vin blanc et cette pâtisserie provençale appelée brassadeaux.
Aujourd’hui, toute la population est invitée à la messe reportée au dimanche le plus proche du 7 mars.
En 1965, Cristobal Orti, peintre d’origine catalane, installé à Venterol, propose d’illustrer les murs de la chapelle par des épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament, de la création du monde à la fin des temps. L’artiste a résolu les problèmes de support en utilisant une peinture utilisant la cire d’abeille, les pigments naturels et l’essence de térébenthine.
Le temps et les intempéries ont malheureusement altéré les peintures restaurées récemment avec beaucoup d’habileté par François Morand. La chapelle a retrouvé sa beauté initiale grâce au travail du restaurateur.
La visite de la chapelle est libre, il suffit de demander la clé à la mairie de Venterol qui vous la confiera contre une pièce d’identité. La mairie est ouverte le matin de 9 h à 12 h, les lundi, mercredi et vendredi.
La chapelle sera également ouverte avec un accueil les samedis 25 juillet, 11 août et 25 août de 15 h à 18 h.
Renée Laurent