En salle Clémentine, le Pape a reçu ce vendredi 21 octobre 2016 les 255 participants d’une convention internationale sur la pastorale des vocations. Cette rencontre est co-organisée par la Congrégation pour le clergé et l’Œuvre pontificale des vocations sacerdotales, en amont de la prochaine assemblée synodale de 2018 sur le thème de la jeunesse, de la foi et des vocations. Dans son intervention, le Pape est revenu sur l’essence de la pastorale vocationnelle.
Le saint-Père a d’abord dénoncé l’institutionnalisation de la démarche de pastorale des vocations qui sonne comme “l’intitulé d’un bureau de la curie”.
Il a rappelé que la vocation est avant tout un style de vie.
« c’est apprendre le style de Jésus, qui dans les lieux de notre vie quotidienne s’arrête sans se presser et regarde ses frères avec miséricorde pour les conduire à la rencontre avec le Père ». Pour qualifier la mission de Jésus, trois verbes sont mis en exergue par les Évangélistes : sortir, voir et appeler.
Le Pape demande aux pasteurs, « principaux responsables des vocations », de quitter leur sacristie pour se mettre à écouter les jeunes, les aider à orienter leur pas. « La pastorale vocationnelle a besoin d’une Église en mouvement capable d’élargir ses propres confins, ne les mesurant pas à des calculs humains ou à la peur de se tromper mais à la mesure ample du cœur miséricordieux de Dieu ». Il faut opposer l’audace et la créativité à la rigidité pour repenser les objectifs, la structure, le style et les méthodes d’évangélisation.
Ceci devrait répondre au vicaire général d’un diocèse alpin qui il y 15 ans s’exclamait à la proposition de prier pour les vocations : “Mais vous vous rendez compte du temps que cela prend ?”