Le pape a reçu les évêques cubains le 4 mai 2017, à l’occasion de leur visite « ad limina », au Vatican. A l’issue de cette rencontre, le président de la Conférence épiscopale, Mgr Dionisio Garcia Ibanez, archevêque de Santiago de Cuba, fait le point sur la situation de l’île des Caraïbes, à l’antenne de Radio Vatican en italien.
Il évoque notamment le voyage du pape à Cuba, en septembre 2015, qui a été « une rencontre avec le peuple cubain… une rencontre intense de l’Église avec le peuple ».
Aujourd’hui, souligne-t-il, « Cuba attend des changements » : « le peuple peut vivre dans de meilleures conditions, spirituelles et matérielles… les choses doivent changer » car « une société ne peut rester paralysée ». Et Mgr Dionisio Garcia Ibanez d’appeler de ses vœux « des changements économiques et sociaux » mais aussi « culturels » et « politiques ».
Il note cependant des évolutions positives : « il y a un plus grand accès de la population aux nouvelles technologies de communication et cela produit un changement culturel qui est la condition pour tout autre changement parce que les personnes peuvent changer leurs critères de jugement ». Il y a aussi, ajoute-t-il, « une plus grande compréhension du fait religieux et par conséquent le peuple exprime sa foi ».
Si « les Cubains sont un peuple religieux », il y a « peu de formation à la foi », explique Mgr Dionisio Garcia Ibanez. Et les vocations « ne sont pas suffisantes ».
Il se réjouit enfin que l’Eglise retrouve peu à peu des structures ecclésiastiques : « Le processus n’en est qu’à ses débuts. C’est déjà très positif. Dans certains diocèses, quelques immeubles ont été restitués … Nous travaillons avec l’État pour …. avoir les espaces pour le culte dont nous avons besoin. En attendant, nous avons des maisons de prière, ou plutôt les fidèles mettent à la disposition de leur communauté leurs habitations pour se réunir. Il n’y a pas les églises paroissiales avec leurs structures pastorales, mais l’Église vit quand même ».
Voir notre article sur la paroisse de Placetas tenue par la communauté saint-Martin