Les évêques du Venezuela réclament avec force un retour à la démocratie. La Conférence épiscopale vénézuélienne réagit dans un communiqué du 1er avril au lendemain de la décision de la Cour suprême de s’octroyer les pouvoirs du Parlement, contrôlé en majorité par l’opposition, et avait privé les députés de leur immunité. L’opposition et la communauté internationale ont rapidement dénoncé un «coup d’État» du président Nicolas Maduro. Face aux accusations, la plus haute juridiction du pays a fait savoir ce samedi qu’elle réexaminerait sa décision.
Pour les évêques vénézuéliens, la suppression de l’Assemblée nationale est « moralement inacceptable ». « Une nation sans Parlement, c’est un corps sans âme », qui ouvre la porte à la dictature, à l’arbitraire, à la corruption, à la persécution, et les plus faibles sont toujours ceux qui en paient les conséquences, s’inquiète l’épiscopat. Les prélats dénoncent ces luttes de pouvoir alors que dans le pays, médicaments et nourritures se font rare, et que la haine et la violence se répandent. C’est pourquoi ils appellent à réagir. « Nous ne pouvons pas rester passifs lancent les évêques, nous devons défendre nos droits et ceux des autres », en ayant recours à la « désobéissance civile et aux manifestations pacifiques ». « Nous avons besoin de gestes courageux, concluent-ils, pour construire une coexistence libre, juste et fraternelle. »
Source Radio Vatican