S.Em. le Cardinal Baltasar Porras, après son retour au Venezuela, a voulu commenter la réalité de la migration dans le contexte de l’ensemble de l’Amérique latine.
« Ce n’est pas un groupe qui s’en va mais une multitude et si l’on considère chaque cas, cela est terrible parce que nous voyons que ce sont des professionnels, des diplômés de l’enseignement supérieur qui ont travaillé pendant des années dans leur domaine et même très bien et qui se voient dans le besoin de s’en aller parce qu’ils ne perçoivent pas même une retraite. Nous les retrouvons ainsi dans un pays latino-américain ou un autre à travailler en cuisine comme aide cuisinier ou comme serveur ou autre » indique le Cardinal dans un entretien parvenu à Fides.
En ce qui concerne le programme Ponts de solidarité, qui a été soutenu également par le Saint-Siège, il a souligné qu’il ne s’occupe pas seulement de la migration vénézuélienne mais également des besoins de chacun de ces pays en vue de l’échange avec les organisations civiles et leurs gouvernements « parce que cet exil de vénézuéliens ne concerne pas un groupe qui quitte le pays mais plutôt une avalanche qui constitue un problème pour chacun des pays qui doit l’affronter. En ce moment, il s’agit de l’Amérique du Sud, au sein de laquelle l’accueil est le plus important. Il s’agit cependant d’une réalité lacérante » a souligné le Cardinal.
L’Eglise s’est mobilisée afin de proposer des initiatives permettant de répondre au travers d’actions concrètes à cette réalité migratoire mais, dans tous les cas, l’important flux de personnes se déplaçant crée toujours un malaise initial dans les lieux de séjour, comme au Brésil, en Colombie, en Equateur ou au Pérou.
Source : CE Agence Fides 06/10/2018