Évidemment, nous (Observatoire de la christianophobie) n’avons pas eu sous les yeux les dossiers de ces chrétiens iraniens demandeurs d’asile aux États-Unis. Toutefois, on peut s’interroger: n’y a-t-il pas une contradiction entre la volonté affichée par le gouvernement et le traitement de ces dossiers par l’administration? Ou bien: l’administration ne saboterait-elle pas la volonté du gouvernement? Ce n’est pas qu’une vue de l’esprit. Un suivi attentif de la politique actuelle aux États-Unis nous en fournit maints exemples…
Le gouvernement Trump aurait refusé l’asile à des dizaines de chrétiens fuyant la République islamique d’Iran, et auxquels l’Autriche n’accorde plus que deux semaines de séjour avant de les expulser.
Mindy Belz, auteur et rédacteur en chef de World Magazine, signale qu’entre 76 et 80 Iraniens, membres de minorités religieuses et demandeurs d’asile ont reçu lundi 19 [février] la notification que leurs demandes d’asile aux États-Unis avaient été refusées. Ces demandeurs avaient attendu plus d’un an à Vienne qu’on traite leurs demandes. Ils avaient été invités à obtenir l’asile aux États-Unis en application d’une loi remontant à l’époque soviétique, qui facilite désormais la réinstallation des minorités religieuses persécutées en Iran : l’Amendement Lautenberg.
Belz déclare que les chrétiens assyriens et arméniens font partie « d’un groupe que le gouvernement Trump a maintes fois déclaré vouloir aider dans le cadre des protocoles nouveaux et plus restrictifs sur les réfugiés [qu’il a mis en place] ». Dans ce groupe figurent aussi d’autres minorités religieuses comme les zoroastriens, les mandéens et même au moins une famille juive ».
Selon une postulante à qui Belz a parlé, son dossier et une dizaine d’autres sont toujours « à l’étude ». La source indique qu’aucun de la centaine de demandeurs iraniens n’a reçu d’autorisation officielle pour sa réinstallation. Un porte-parole du département d’État a précisé, dans un communiqué remis à la presse, que les demandes qui n’ont pas [encore] été autorisées suivent un processus d’examen complet et méticuleux qui, selon des militants, peut prendre jusqu’à dix-huit mois pour être achevé. « Ces personnes ont été soumises au même processus rigoureux en vue de leur réinstallation [aux États-Unis] que tous les autres réfugiés, et après les avis des ministères et agences concernés, leurs demandes de réinstallation ont été refusées », a déclaré lundi [19 février] un porte-parole du département d’État. Ce porte-parole a ajouté que ces demandeurs avaient toujours la possibilité de demander une nouvelle étude de cette décision.
The Christian Post, 21 février – © CH pour la traduction.
Source Christianophobie Hebdo.
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