On dit que la nature a horreur du vide ; mais le vide que laisse dans l’homme l’oubli du vrai Dieu est bien pire qu’un quelconque vacuum matériel, et on le comble avec n’importe quoi. Au cours de ces dernières décennies, le paganisme a connu une progression spectaculaire aux Etats-Unis, tout comme le nombre d’Américains s’identifiant comme pratiquant la sorcellerie. Ces sorciers du XXIe siècle se multiplient donc tandis que le christianisme, en ses diverses dénominations, perd des effectifs.
Aux Etats-Unis, les adeptes de la Wicca, la sorcellerie des temps modernes fortement liée au chamanisme, étaient en 2008 environ 340.000, contre 8.000 en 1990 : une véritables explosions dont atteste une étude menée par le Trinity College du Connecticut sur ladite période, et que vient de commenter la revue Quartz. Le nombre de « Wiccans » – c’est ainsi qu’ils se désignent – correspond en gros aux personnes qui s’identifient comme païens. Cela restent certes marginal par rapport à la population – un peu plus de 0,1 %, mais la hausse est très significative, étant donné surtout que l’appartenance religieuse chrétienne reste fortement ancrée dans l’esprit des Américains, si on la compare avec d’autres pays. Aujourd’hui, 70 % d’entre eux se disent chrétiens, un peu plus de 22 %, athées.