Pour qui voteront les catholiques américains le 8 novembre ? Si Hillary Clinton espère recueillir largement les voix des Hispaniques et des pro-immigration, Donald Trump, lui, courtise avec succès les pro-vie, pro-mariage, pro-liberté religieuse.
Jamais un scrutin clé n’avait autant divisé les 68 millions d’électeurs catholiques. Mais sans eux, Donald Trump a fort peu de chance d’entrer à la Maison-Blanche. Beaucoup suivent les dizaines d’évêques qui rejettent Trump en raison de son refus d’ouvrir grandes les portes de la nation aux immigrants illégaux. Autres arguments cités pour l’écarter : manque d’expérience politique, tempérament impulsif, vulgarité, racisme, sexisme… Le moins avouable est qu’aux États-Unis, une proportion non négligeable de catholiques « pratiquants » s’affichent à la messe chaque dimanche tout en défendant des positions nettement contraires à leur foi. Ceux-là approuvent des deux mains, par exemple, l’avortement illimité et la mise en pratique accélérée de la dévastatrice théorie du Genre. Parmi eux figurent deux Judas : le vice-président Joe Biden et le secrétaire d’État John Kerry.
Le rôle nocif des divisions
Bref, le vote des catholiques est loin de former un bloc homogène. Hillary Clinton a su jouer adroitement de ces divisions en nommant le prétendument pieux Tim Kaine (« l’Église changera sur le mariage »…) pour l’accompagner comme potentiel vice-président. Trump a mis du temps à comprendre que si 50 % des catholiques ont voté pour Obama en 2012 (contre 48 % pour Mitt Romney), les autres, peut-être majoritaires cette année, refusent d’être complices de la mise à mort quotidienne de 3 000 enfants à naître et militent pour la survie de la famille.
Armelle Signargout
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