L’article est paru sur le site de Renaissance catholique. Sans acrimonie, il expose les difficultés et les ambiguïtés du diaconat permanent, dont la restauration a été lancée dans le sillage du concile Vatican II. L’auteur ne met pas seulement les problèmes que cela soulève au regard du sacerdoce (célibat, etc.): il insiste sur certains points, comme l’existence d’une formation défaillante et les dangers d’une vie pas forcément exemplaire, laquelle peut ainsi desservir l’Église.
On lira avec attention ces éléments qui figurent en conclusion, à la fin de l’article:
De plus la présence constante des diacres dans le tissu social, non comme extérieurs à lui, mais comme acteurs, expose, à travers eux, l’Église, à une attention particulièrement scrupuleuse de la part de leur entourage. Il est également à craindre qu’une formation intellectuelle souvent lacunaire – les études d’un séminariste durent 6 ou 7 ans à temps plein – ne rende la majorité des diacres permanents incapables de remplir convenablement leurs tâches : prédications, célébrations des sacrements trop souvent occasion d’étaler une indigence intellectuelle et/ou doctrinale confondante, sans parler de l’exemple de leur vie, quelquefois désastreux, ou de leur rôle d’éducateur vis-à-vis de leur propre progéniture !
Il est à craindre que ce diaconat permanent, nonobstant la bonne volonté des impétrants, ne soit un « coup pour rien » qui ne portera remède ni à la déchristianisation en profondeur de nos sociétés ni à la crise du sacerdoce. Il n’est pas non plus défini comme un moyen particulier de sanctification de ses titulaires. « Tout ça pour ça » aurait-on envie de conclure…
Source Renaissance Catholique