Une équipe internationale de chercheurs, dirigée par le professeur Magdalena Zernicka-Goetz de l’Université de Cambridge, estime être extrêmement proche de la création d’embryons artificiels. A partir des cellules souches de souris, les chercheurs ont produit des structures artificielles ressemblant à des embryons capables de « gastrulation », une étape clé dans le développement de la vie embryonnaire. La « gastrulation » se produit quand les cellules embryonnaires deviennent capables de s’organiser elle-même dans la structure permettant la formation de l’embryon.
L’équipe avait précédemment créé une structure beaucoup plus simple ressemblant à un embryon de souris en culture, utilisant deux types de cellules souches : des cellules embryonnaires et des cellules souche du trophoblaste, ainsi qu’une matrice 3D sur laquelle les cellules se sont développées (cf. Des chercheurs britanniques tentent la création d’embryons artificiels de souris, avant de passer à l’homme). Mais «une gastrulation correcte dans le développement normal n’est possible que si vous avez trois types de cellules souches », aussi « nous avons dû ajouter la troisième cellule souche manquante», explique le professeur Zernicka-Goetz.
L’étude, publiée le 23 juillet dans Nature Cell Biology, développe les résultats obtenus à partir d’une structure utilisant les trois types de cellules souches du blastocyste, les deux premières auxquelles ont été ajoutées des cellules souches endodermiques primitives : « En remplaçant la gelée que nous avons utilisée dans les expériences précédentes avec ce troisième type de cellules souches, nous avons été capables de générer des structures dont le développement a étonnamment réussi ».
Le professeur Magdalena Zernicka-Goetz considère être « désormais extrêmement proche des embryons réels ». Pour les chercheurs pensent être mieux en mesure de comprendre comment les trois types de cellules souches interagissent pour permettre à l’embryon de se développer.
Les experts suggèrent qu’à terme, des embryons humains pourraient être fabriqués de la même façon (cf. Des chercheurs britanniques tentent la création d’embryons artificiels de souris, avant de passer à l’homme ), expliquant que, plutôt que d’utiliser de véritables embryons humains, ces embryons artificiels seraient destinés à la recherche sur les premiers stades du développement humain.
Source: genethique.org