Le 10 janvier 2018, Petrus Karatay, seul assyro-chaldéen du village de Harbole, au nord-est de la Turquie, a été arrêté par la police turque lors d’un assaut de nuit.
Dans les années 90, plusieurs villages Assyriens de l’Eglise chaldéenne ont été vidés, autour du Silopi, en raison du conflit entre le PKK kurde et l’armée turque. Les villages ont été soumis à une répression systématique, de nuit, par les guérilleros du PKK et par les militaires turcs pendant la journée. Plusieurs villages ont été brûlés. Lorsque les Assyriens ont été contraints de fuir leurs villages, leurs propriétés ont été occupées par des kurdes dans la région. Une grande partie des Assyriens de ces villages ont fui à Paris et certains à Bruxelles.
Lorsque l’Etat turc négocie la paix avec les guérilleros du PKK en 2013, beaucoup espérent pouvoir revenir. Pendant ses années d’exil en France, l’un d’eux, Peter Karatay, nourrit l’espoir de reconstruire et réhabiliter Harbole, village de ses ancêtres et ainsi continuer à faire vivre le nom, l’existence et l’histoire de ses racines.
Mais comme beaucoup d’autres, accusé de complicité avec des terroristes, il a été arrêté, puis relâché avec interdiction de quitter le pays. Sans passeport, il est devenu otage. Fréquemment, les maisons reconstruites ont été brûlées.
Le 10 janvier dernier, il a été à nouveau emprisonné.
Vous pouvez signer la pétition pour la libération de Petrus Karatay ici