Il y a un mois environ, une équipe de scientifique des universités d’Athènes a ouvert le tombeau du Christ dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Cela n’était pas arrivé depuis 200 ans. Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine, raconte sur l’antenne de RCF, l’ouverture de ce lieu qui, dit-elle, est pour les chrétiens « le point GPS de la résurrection ».
Le Christ après sa mort sur la croix a été déposé dans une chambre funéraire, sur un lit de pierre. C’est ce lit de pierre qui a été visible pendant 60 heures fin octobre. Afin d’effectuer des travaux de restauration, les scientifiques ont déplacé la lourde plaque de marbre recouvrant la sépulture. Celle-ci a été tirée afin de voir ce qu’il y avait au-dessous. Les instruments techniques des universités d’Athènes qui conduisent les travaux, n’avaient pas révélé qu’il y avait au-dessous du rocher. L’équipe s’attendait à trouver du vide.
Les scientifiques ont trouvé dans un premier temps, du sable, une sorte de remblais. Enlevé sur environ 10 cms, celui-ci a laissé apparaître une dalle de marbre grise, qui à ce jour est datée du moyen-âge donc de l’époque des croisés. Sous cette dalle de marbre grise, 2 cms en dessous, se trouve un rocher, une forme de lit funéraire, tel que c’était l’usage dans certaines sépultures à l’époque de Jésus.
Le professeur Antonia Moropoulou, en charge des travaux insiste : « Mon travail, n’est pas d’apporter des preuves de l’authenticité du lieu. En revanche, tout ce qui est fait est documenté et sera mis à disposition des spécialistes, y compris des archéologues, qui jusqu’ici ne sont intervenus à aucun stade, pas même au moment de l’ouverture du tombeau. »
Cette ouverture a toutefois permis de voir un lit funéraire, effectivement de l’époque du Christ, qui nous en dit davantage sur le type de sépulture auquel on a affaire précisément ici. Mais il n’y a aucune preuve, ni graffiti, ni reste de quelque sorte que ce soit qui puissent constituer une preuve scientifique que cette tombe soit la tombe du Christ.
Marie-Armelle Beaulieu tient à signaler malgré tout que toutes les personnes qui sont entrées dans la tombe alors que le tombeau était ouvert, où le lit funéraire pouvait être exposé à leurs yeux, disent avoir vécu une expérience qu’ils qualifient de spirituelle et d’extrêmement forte.
Les scientifiques qui ont procédé à cette ouverture en ont profité pour collecter des données. Après avoir analysées celles-ci, ils reconstitueront de manière virtuelle la tombe du Christ. Un support visuel intéressant pour nos prochains pèlerinages en Terre Sainte, ainsi que que nous y invitait récemment le Père Raed Abusahlia.