«Accompagner chaque jeune vers la joie de l’amour»
Le synode des évêques d’octobre 2018, que le cardinal secrétaire du Secrétariat du synode des évêques, le cardinal Lorenzo Baldisseri appelle « Synode des jeunes », a pour objectif principal, dit-il, de « faire prendre conscience à toute l’Eglise de sa tâche importante et nullement facultative d’accompagner chaque jeune, sans exclusion, vers la joie de l’amour ».
Il définit « les mots-clés du Synode: jeunesse, vocation, discernement, accompagnement ».
Il souligne que « la référence au ‘choix’ est résolument orientée vers la conversion du cœur et de l’esprit et vers le renouveau des pratiques pastorales ».
Et si l’Eglise est tentée de déplorer que les jeunes se sont éloignés d’elle, le cardinal Baldisseri ose dire, avec les jeunes, que souvent, « c’est l’Église qui s’est éloignée d’eux ». Il n’hésite pas à affirmer que « leur existence est traversée par la présence de Dieu et par l’action de la grâce qui doit être accueillie, accompagnée et portée à son accomplissement ».
Il souhaite que « ce Synode soit une occasion de vie et d’espérance pour les jeunes, pour l’Eglise et pour le monde » : que l’Eglise « retrouve, à travers un chemin de discernement authentique dans l’Esprit, un dynamisme juvénile renouvelé » et que tous les hommes et les femmes puissent « se redécouvrir comme des destinataires privilégiés de la bonne nouvelle de l’Evangile ».
Voici notre traduction complète, rapide, de travail, de l’allocution du cardinal Baldisseri, prononcée en italien.
Présentation du card. Baldisseri
Je vous salue cordialement vous tous qui participez à cette conférence de presse. Je voudrais aider tous et chacun à vous mettre au diapason de l’Instrumentum laboris du prochain Synode des Jeunes sur le thème «Jeunesse, foi et discernement des vocations» qui se déroulera à Rome du 3 au 28 octobre prochain.
Comme vous l’avez certainement remarqué, c’est un texte assez ample et articulé, dont je vais essayer de présenter quelques éléments principaux, en commençant par dire quelque chose de l‘objectif du Synode, de la méthode suivie et de la structure du document.
Le but premier du Synode est de faire prendre conscience à toute l’Eglise de sa tâche importante et nullement facultative d’accompagner chaque jeune, sans exclusion, vers la joie de l’amour; deuxièmement, en prenant cette mission au sérieux, l’Église elle-même pourra retrouver un dynamisme juvénile renouvelé; troisièmement, il est également important que l’Eglise saisisse cette opportunité pour se mettre en discernement de vocation, afin de redécouvrir comment elle peut aujourd’hui correspondre au mieux à son appel à être âme, lumière, sel et levain de notre monde.
En conséquence de ces objectifs, l’Instrumentum laboris est rédigé selon la « méthode du discernement« . Je veux dire par là que le Synode lui-même est essentiellement un exercice de discernement, dont le processus s’accomplit en prenant les mesures qui aident aussi chaque jeune à faire la lumière sur sa propre vocation. Le pape François, dans Evangelii gaudium 51, présente le processus de discernement grâce à trois verbes: reconnaître, interpréter, choisir. Pour cette raison, le texte est divisé en trois parties, chacune se référant à l’un des trois verbes.
Le premier passage du discernement est marqué par le verbe reconnaître. Il vient immédiatement à l’esprit l’histoire de l’épisode d’Emmaüs, où il est dit que « leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent » (Lc 24,31). Il est donc évident que « reconnaître » ce n’est pas un « voir » générale ou un simple « entendre », mais cela dit beaucoup plus: il s’agit de se laisser habiter par la grâce pour une regard de disciple, une compréhension de la réalité qui soit en mesure de voir le cœur, une intelligence qui naît des « entrailles de miséricorde » qui habitent en chacun de nous. « Reconnaître » signifie participer au regard de Dieu sur la réalité, en observant la manière dont Dieu nous parle à travers elle.
Le deuxième passage vise le verbe à interpréter. La réalité est plus importante que l’idée, mais les idées deviennent nécessaires quand on reconnaît les appels qui viennent de la réalité. Il faut un cadre de référence pour interpréter la réalité, sinon nous restons en proie à la superficialité. Il faut aller en profondeur, au niveau biblique et anthropologique, théologique et ecclésiologique, pédagogique et spirituel. Les bonnes idées illuminent, clarifient, délient les nœuds, aident à démêler l’écheveau, à surmonter la confusion et à résoudre les fragmentations, accompagnant vers une vision intégrale et symphonique.
Le troisième moment est axé sur la nécessité de choisir. Après avoir reconnu et interprété, la phase la plus délicate et la plus importante consiste à prendre des décisions courageuses et prévoyantes à la lumière du chemin parcouru. Le discernement risque trop souvent de s’enliser dans des analyses interminables et de nombreuses interprétations différentes, qui n’arrivent pas à bonne fin, c’est-à-dire à des décisions concrètes, prophétiques et pratiques. Alors, il devient important de compléter le chemin grâce à des choix partagés qui nous aident dans notre parcours de conversion pastorale et missionnaire.
Les contenus
Il est impossible de mettre en lumière ici tout le contenu de l‘Instrumentum laboris. J’envisage brièvement certains d’entre eux, en passant le document en revue de façon linéaire. Les choix fondamentaux qui ont guidé sa rédaction vont ainsi également émerger.
1.1 Première partie – « Reconnaître: l’Eglise à l’écoute de la réalité »
Après avoir clarifié dans l’introduction les buts, la méthode et la structure, la première partie est composée de cinq chapitres.
Les deux premiers offrent un regard plutôt ample sur les différents contextes, en montrant qu’il existe effectivement de nombreuses différences et de nombreux points communs chez les jeunes du monde entier: la mondialisation crée beaucoup d’homologation, mais les différences sociales, économiques, culturelles, religieuses et spirituelles restent néanmoins nombreuses. Parmi les différentes préoccupations qui sont indiquées, je souligne le thème des relations entre les générations – qui voient les adultes avec une tendance à la concurrence plutôt qu’en alliance avec les jeunes – et la présence désormais transversale du continent numérique, ce qui est une plateforme de vie inédite pour les jeunes, avec des opportunités importantes et de nouveaux dangers.
Suivent trois chapitres que nous pouvons définir trois accents spécifiques mis sur des questions ponctuelles.
Le premier « focus » s’adresse aux jeunes les plus pauvres et les plus abandonnés, qui sont continuellement rejetés par un monde qui se comprend lui-même à partir du paradigme du rebut, celui de «acheter, utiliser et jeter». Quand cette «culture» est appliquée aux personnes humaines, on perd toute considération de leur dignité: le travail (tant du point de vue de son absence que de l’exploitation), les migrations, les discriminations et de les exclusions sociales en donnent un triste exemple.
Le deuxième « focus » – le quatrième chapitre – offre une lecture plus approfondie de six « défis anthropologiques et culturels » que l’Eglise est appelée à relever aujourd’hui dans son engagement pastoral pour les jeunes: la nouvelle compréhension du corps, et de l’affectivité et de la sexualité; l’avènement de nouveaux paradigmes cognitifs qui véhiculent une approche différente de la vérité; les affects anthropologiques du monde numérique, qui imposent une compréhension différente du temps, de l’espace et des relations humaines; la déception institutionnelle généralisée dans la sphère civile comme ecclésiale; la paralysie de la décision qui emprisonne les jeunes générations dans des voies limitées et limitatives; enfin, la nostalgie et la recherche spirituelle des jeunes, qui paraissent moins «religieux», mais plus ouverts à des expériences authentiques de transcendance.
Le troisième et dernier « focus » de la première partie fait référence à l’écoute de la parole des jeunes. En partant de la prise de conscience du fait que l’Eglise se bat aujourd’hui pour écouter, les demandes et les attentions des jeunes émergent: ils demandent cohérence, authenticité, spiritualité; ils désirent une capacité relationnelle renouvelée et des dynamiques d’accueil prophétiques; ils demandent une liturgie vivante et vécue; ils demandent un engagement désintéressé pour la justice dans le monde. Ils ont soif de fraternité. La voix des séminaristes et des juvéniles religieux et religieuses sur ces questions est particulièrement précieuse.
1.2. Deuxième partie – « Interprétation: la foi et le discernement des vocations »
La deuxième partie se compose de quatre chapitres. À la lumière de la foi, il offre un aperçu de différents points de vue sur les mots-clés du Synode: jeunesse, vocation, discernement, accompagnement.
Le premier chapitre, de nature biblique et anthropologique, a pour tâche d’accompagner le lecteur jusqu’à approfondir l’idée de jeunesse à partir de quelques constantes bibliques qui en éclairent les traits fondamentaux. De différents textes, il ressort que la jeunesse est le temps de l’amour et de la joie, de la force, de la conquête et du risque, de l’incertitude et de la peur, de la chute et de la conversion, de la disponibilité à l’écoute et de la maturation. Avant tout, c’est un temps de contact salvifique avec le Dieu de l’alliance et de l’amour qui offre sa Parole et la relation avec lui en vue d’une vie pleine et abondante.
Le deuxième chapitre est de nature théologique et ecclésiologique. A partir de l’écoute des jeunes et des éducateurs/formateurs, il est clairement nécessaire d’établir un cadre pour la compréhension renouvelée de la question de la vocation au sens large, qui la rende capable d’être significative pour tous les jeunes, sans exception, et pas seulement dans le sens plus spécifique de vocation au ministère ordonné et à la vie consacrée. C’est pourquoi le chapitre part du besoin d’éclairer la vie à partir de l’horizon vocationnel et il se termine en invitant à mettre ne valeur toute sorte de vocations dans l’Église et dans le monde. Parmi elles, la famille a certainement une place de premier plan, ce qui nous relie fortement au Synode précédent. Je fais aussi remarquer l’émergence dans l’Église d’une question moins habituelle sur la situation vocationnelle des personnes qui choisissent de rester «célibataires» sans se référer ni au mariage ni à une consécration particulière; en fait, on constate que dans de nombreux pays, leur nombre augmente.
Le troisième chapitre entre alors dans les dynamismes du discernement vocationnel. Dans un monde perçu comme confus et fragmenté, de nombreux jeunes demandent à être aidés à lire les événements de leur vie à la lumière de la foi. Le chapitre clarifie ensuite la signification et le contenu du discernement, en s’appuyant sur les trois verbes reconnaître-interpréter-choisir. La confrontation avec la conscience personnelle reste décisive sur ce chemin.
Le dernier chapitre est consacré au thème de l’accompagnement. Il offre un regard sur les différents types d’accompagnement: en fait, il y a un accompagnement du milieu et de la communauté, il y a un accompagnement dans la lecture des signes des temps, un d’ordre psychologique et un plus spirituel, de même qu’on est accompagné en famille et par ses pairs. La relation entre le sacrement de la réconciliation et l’accompagnement apparaît également. Les paroles des jeunes sont très intéressantes quand ils soulignent les qualités qu’ils attendent chez ceux qui les accompagnent. Ils constatent avec regret que dans de nombreuses situations et dans de nombreux contextes ecclésiaux, ils ne rencontrent pas des personnes préparées et adéquates.
1.3 Troisième partie – « Choisir: les chemins de la conversion pastorale et missionnaire »
Le titre de la troisième partie reprend une expression d’Evangelii gaudium. C’est une perspective exigeante: après avoir reconnu et interprété, la référence au choix est résolument orientée vers la conversion du cœur et de l’esprit et vers le renouveau des pratiques pastorales. Ici aussi, comme dans la deuxième partie, nous avons quatre chapitres.
Le premier chapitre, d’introduction, sert de ligne directrice: il accompagne la redéfinition du visage d’une Église qui veut être « génératrice » pour les jeunes, en faisant du discernement de sa méthode habituelle de procéder, et son style unique. Une Église appelée à mettre la main sur ses façons d’habiter le monde d’aujourd’hui; appelée à être un signe de fraternité dans un monde déchiré; appelée à travailler pour le Royaume de Dieu d’une manière intégrale, désintéressée et décentralisée.
Le deuxième chapitre est le plus cohérent de tous ceux de l’Instrumentum laboris. Il montre la nécessité pour l’Eglise de se confronter à la vie quotidienne des jeunes et d’être présente et agissante là où ils vivent leur existence concrète. Souvent, il arrive de culpabiliser les jeunes, en leur attribuant la responsabilité d’être si nombreux à s’être éloignés de l’Église. Mais souvent, ils ont vécu des situations telles qu’elles les amènent à affirmer que c’est l’Église qui s’est éloignée d’eux. Et ils le disent ouvertement. Dans de nombreux cas, ils ne l’ont pas sentie et ne la sentent pas proches dans les différentes expériences et dans les différents domaines de leur vie: école, université, monde du travail, engagement politique, environnement numérique, musique, sport et amitié. Sans exclure la proximité nécessaire et le soutien approprié en cas de misère et de marginalisation: handicap et maladie, dépendances et autres fragilités, prison, violence et guerre, migrations et mort. Faire partie de la vie quotidienne des jeunes signifie être capable de reconnaître que leur existence est traversée par la présence de Dieu et par l’action de la grâce qui doit être accueillie, accompagnée et portée à son accomplissement.
Le troisième chapitre met l’accent sur la forme et la force de la communauté ecclésiale aujourd’hui par rapport à son identité et à sa mission pour et avec les jeunes. En dix passages, on a exprimé les points de force, de faiblesse, de prophétie et de discussion qui ont émergé des demandes des jeunes et des réponses des Conférences épiscopales à travers le monde. Il y a ici tant de points à approfondir: de la forme familiale de l’Église jusqu’à sa proposition spirituelle, de l’évaluation de sa passion éducative à l’implication des familles dans la pastorale vocationnelle des jeunes, de la qualité de l’initiation chrétienne à la mise en valeur de la Parole de Dieu et de la liturgie, du service et du volontariat en vue d’un discernement vocationnel à la vocation de l’Eglise ouverte et accueillante pour tous.
Le dernier chapitre de l’Instrumentum laboris est consacré à l’animation et à l’organisation de la pastorale. Ici aussi apparaissent plusieurs options et des choix à faire, parce que les questions qui ont émergé de l’écoute étaient nombreux: comment promouvoir la participation des jeunes dans une réalité ecclésiale qui a toujours tendance être dominée par le cléricalisme? Comment créer une communion entre les différents niveaux d’animation de la pastorale (mondiale, diocésaine, paroissiale)? Comment lancer ou renforcer le travail de communion entre les différents sujets de la pastorale des jeunes professionnels (clergé, religieux et religieuses, mouvements et associations)? Comment renforcer le travail en réseau non seulement dans l’Église, mais aussi entre différentes religions et chez différents sujets civils, sociaux et religieux? Comment structurer des programmes éducatifs et pastoraux qui puissent unifier des événements extraordinaires et la vie quotidienne des jeunes? Comment concevoir des propositions de formation appropriées pour les candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, en les accompagnant dans un parcours de maturation dans la liberté et de discernement progressif en vue d’un choix définitif? Enfin, à partir de quelle perspective penser à une pastorale réellement intégrée et orientée vers la centralité des jeunes?
L’Instrumentum laboris se termine par un nouvel «élan» vers la sainteté. En trois courts passages, on clarifie le fait que la sainteté est la vocation unique et unificatrice de toute l’humanité, parce que personne n’est potentiellement exclu de ce but de l’existence. Puis on souligne que la jeunesse aussi, comme toutes les autres étapes de la vie, est un temps propice à la sainteté, c’est-à-dire pour vivre selon la volonté de Dieu. Enfin, on rappelle que nous avons à notre disposition une foule de jeunes saints qui nous ont montré la meilleure façon de vivre cet âge passionnant de la vie qu’est la jeunesse.
L’espérance
Comme vous pouvez le voir, l’Instrumenum laboris offre d’innombrables points de réflexion et s’active à rechercher des réponses concrètes. C’est certainement un document interlocutoire, qui recueille et fait converger de nombreuses indications sur de nombreux sujets. Il veut aider à reconnaître, interpréter et choisir. Il encourage la marche, à faire la lumière sur les problèmes et trouve des façons de les résoudre.
Surtout, dans un monde qui ne nous aide plus à rêver, il peut être lu comme une invitation à recommencer à désirer l’impossible, à rêver et à faire de grandes choses avec les jeunes. Le n. 43 de l’Instrumentum Laboris rapporte ce que les jeunes disent dans le Document de la rencontre pré-synodale: « Parfois, nous finissons par renoncer à nos rêves. Nous avons trop peur, et certains d’entre nous ont cessé de rêver. C’est lié aux multiples pressions socio-économiques qui peuvent dessécher l’espérance des jeunes. Parfois, nous n’avons même pas l’occasion de continuer à rêver ». Et au n. 81, dans la section consacrée à l’anthropologie biblique, en se référant à un passage très cher au pape François, tiré du livre de Joël, on affirme que « les rêves des personnes âgées et les prophéties des jeunes ne se produisent qu’ensemble (cf. Jl 3.1), ce qui confirme la bonté des alliances intergénérationnelles ». Si nous, les adultes et les personnes âgées, nous ne rêvons pas, les jeunes ne pourront pas prophétiser!
Voilà que le Synode dédié aux jeunes nous donne l’occasion de retrouver l’espérance d’une vie bonne, le rêve du renouveau pastoral, le désir de la communion et la passion pour l’éducation. Pour parler ici seulement d’espérance, mais pas d’une espérance immanente et générale, mais chrétienne, je me réfère à un fait très triste qui nous oblige à penser. L’écoute que nous avons mis en place au cours des dernières années pour le Synode nous a révélé un manque assez généralisé d’espérance: au lieu de cultiver une espérance fiable, et d’en vivre, beaucoup de jeunes gens tentent continuellement le sort: les paris, dans tous les domaines, augmentent de façon exponentielle, les jeux de hasard se répandent parmi les jeunes, dans nos villes les salles de jeux où l’on arrête d’espérer, en confiant sa vie à un improbable coup de chance. En effet, lorsque l’on perd l’espoir, on tente sa chance.
Le plus grand souhait que je voudrais exprimer c’est que ce Synode soit une occasion de vie et d’espérance pour les jeunes, pour l’Eglise et pour le monde. Pour tous les jeunes, afin que, dans un monde qui leur vole leurs affections, leurs liens et leurs perspectives de vie, ils redécouvrent la beauté de la vie à partir de l’heureuse relation avec le Dieu de l’alliance et de l’amour. Pour l’Église, afin que dans un moment pas facile elle retrouve, à travers un chemin de discernement authentique dans l’Esprit, un dynamisme juvénile renouvelé. Et enfin pour le monde entier, afin que tous les hommes et les femmes puissent redécouvrir qu’ils sont les destinataires privilégiés de la bonne nouvelle de l’Evangile.
Traduction Anita Bourdin pour Zenit