« Le populisme et les psychoses ne sont pas, dit François, des réponses aux problèmes mondiaux de l’immigration. La solution c’est le consentement, l’étude, la prudence. » Que faut-il entendre ici par consentement ? Sans doute ce qu’il y a de plus légitime dans la démocratie, c’est-à-dire l’acquiescement, autant que possible, réfléchi des citoyens à une orientation ou à une décision politiques. Mais alors il s’agit pour les citoyens d’intégrer toutes les données rationnelles d’un dossier, aussi complexe que celui des mouvements migratoires. Ce n’est pas du tout évident ! Les chrétiens, en tant que citoyens, doivent participer à cette réflexion, en tenant compte des principes de l’Évangile mais aussi des données concrètes sans lesquelles les principes confinent à un idéalisme dangereux.
Pourquoi ne pas le dire ? Face à un défi aussi redoutable que celui-là, il est plus que légitime d’être soi-même partagé entre des sentiments contraires, inspirés par la difficulté extrême du sujet. Il ne suffit pas de sauvegarder les vies menacées en Méditerranée. Il faut sérieusement réfléchir aux conditions d’intégration d’une population nouvelle, celle qui s’entasse dans les quartiers perdus de la République. Voilà qui relève aussi de l’étude et de la prudence recommandées par le Saint-Père.