Une statue Jésus SDF

Une statue Jésus SDF

2018 marque le 50eanniversaire de la communauté de Sant’Egidio. A cette occasion, une statue dénommée « Homeless Jesus » (« Jésus SDF ») de l’artiste canadien Timothy P. Schmalz a été inaugurée à Anvers, dans l’entrée du siège belge et néerlandais de la communauté jubilaire.

Mardi 7 février, il y a jour pour jour cinquante ans qu’un jeune étudiant romain alors âgé de 18 ans, Andrea Riccardi, et quelques amis se sont mis à œuvrer pour les pauvres des quartiers les plus démunis de la Ville éternelle. Ils ont créé ainsi la communauté de Sant’Egidio, dont la dénomination est tirée d’une église située dans le quartier romain du Trastevere. C’est là d’ailleurs qu’est situé le siège international de Sant’Egidio.

Cette communauté laïque chrétienne compte entre-temps quelques cent mille membres dans plus de septante pays répartis sur tous les continents. Les membres et sympathisants de la communauté de Sant’Egidio se réunissent pour la prière et construisent des amitiés avec les plus pauvres de leur ville.

Pour commémorer ce cinquantième anniversaire, la Vice-présidente de Sant’Egidio et Présidente de la communauté en Belgique et aux Pays-Bas, Hilde Kieboom, a inauguré, en compagnie de Caroline Bastiaens (CD&V), échevine anversoise compétente pour la Culture et les Cultes, la statue « Homeless Jesus ». Cette statue représente un Sans Domicile Fixe (SDF) couché sur un banc public. Un SDF qui, après plus ample examen, s’avère être Jésus, reconnaissable aux stigmates des pieds. Des exemplaires de cette statue de sculpteur canadien Timothy P. Schmalz avaient auparavant déjà été installés à Johannesbourg, à Moscou, au Vatican et récemment aussi devant la Cathédrale Saint Sauveur à Bruges.

«En installant cette statue à notre porte d’entrée, nous tenons à souligner le lien profond que relie Jésus aux pauvres», a déclaré Hilde Kieboom. «Jésus dans les évangiles, s’est lui-même identifié aux plus démunis: ceux qui ont faim ou soif, qui sont nus ou malades, étrangers ou prisonniers, … Il n’y avait pas de place dans l’hôtellerie pour le Sauveur quand Il est né ; c’est la réalité aujourd’hui pour les sans-abris dans nos villes, pour tant de réfugiés sur la route, pour nos personnes âgées que nous oublions dans leur solitude, … L’amour et la solidarité pour les pauvres font partie de l’ADN du christianisme.» C’est ce dont témoignera dorénavant la statue du «Jésus SDF» pour tous ceux qui passent par le siège de Sant’Egidio à Anvers.

Benoit Lannoo

Source Cathobel

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