Le Président de l’Assemblée Nationale a expliqué qu’il souhaitait détacher la PMA de la révision des lois de bioéthique, afin que ce texte soit « inscrit à l’ordre du jour avant la fin de l’année » puis « adopté rapidement ». François de Rugy, qui s’est exprimé jeudi sur le sujet, espère qu’une proposition de loi pourra être déposée en ce sens avant la fin de l’année 2018, sans attendre de passer par un projet de loi gouvernemental, car « c’est l’engagement qu’ont pris les candidats LREM pendant la campagne des législatives et aussi un engagement du président de la République ».
Des propos jugés « inquiétants » par Caroline Roux, déléguée générale de l’association Alliance Vita, qui rappelle qu’ « enlever la PMA de la révision de la loi de bioéthique reviendrait à évacuer l’avis des citoyens et des heures de débat ». Emmanuelle Ménard, députée de l’Hérault assure de son côté que « la PMA ne passera pas comme une lettre à la poste », car « les gens se mobiliseront ». Le député pro-PMA Matthieu Orphelin estime, quant à lui, qu’il faut accélérer la procédure « pour ne pas tomber dans le piège de ceux qui voudraient tenter d’envenimer les débats ».
Xavier Breton, président de la Commission chargée de la révision des lois de bioéthique s’insurge : « Personne n’a demandé que ce sujet ne soit pas inscrit dans les travaux de la mission d’information. (…) D’un côté, l’exécutif semble découvrir toutes les dimensions d’un débat qui nécessite une réflexion sereine et dans la durée. De l’autre côté, au sein de la majorité, des idéologues tentent de passer en force en court-circuitant la mission d’information et le gouvernement. Le premier ministre doit tenir ses troupes et siffler la fin de la récréation ! ».
Source: genethique.org