Le 14 octobre, à l’occasion de la journée mondiale des soins palliatifs, la SFAP[1] a annoncé la création d’ un « comité de soutien au développement des soins palliatifs », composé de 28 personnalités « diverses », dans le but de « faire des soins palliatifs une grande cause nationale du quinquennat d’Emmanuel Macron ». Parmi eux se trouvent en autres les actrices Emmanuelle Béart et Juliette Binoche, le philosophe Edgar Morin, l’avocat Robert Badinter, le généticien Axel Kahn, le psychiatre Christophe André, l’ancienne ministre de la santé Roselyne Bachelot et l’ancien président du CCNE Didier Sicard.
La SFAP souhaite interpeler le premier ministre Edouard Philippe et la ministre de la santé Agnès Buzyn pour les inciter à « prendre les décisions pour réduire des inégalités d’accès et améliorer des conditions de fin de vie des Françaises et des Français, en consacrant les moyens nécessaires au développement des soins palliatifs ». Cette interpellation fait suite à la mort médiatisée d’Anne Bert, qui avait suscité les réactions de la SFAP (cf. Pour une société qui “porte le souci des plus faibles” plutôt que le “choix individuel”).
Un investissement renouvelé vis-à-vis des soins palliatifs passe par des « moyens supplémentaires »pour réduire les inégalités : selon les chiffres rendus publics par l’association en août 2017, « on compte dans le pays 157 unités de soins palliatifs, dont 31 en Île-de-France, 24 dans le Nord-Pas-de-Calais et 15 en Provence-Alpes Côte d’Azur ». A l’opposé « la Basse Normandie, le Limousin, l’Auvergne ou la Corse ne comptent qu’une seule unité » de soins palliatifs.
Pour aller plus loin :
Journée mondiale des soins palliatifs : le ministère entretient l’ambiguïté
Les soins palliatifs, un “devoir éthique” qui n’est pas respecté dans le monde
[1] Société Française d’Accompagnement des Soins Palliatifs.