La petite exposition – « Pontifex » – d’un collectionneur passionné d’objets et documents papaux, Ivan Marsura, est ouverte depuis le mois de mai à Rome, dans l’atelier d’art sacré d’Albano Poli au numéro 88 de Borgo Vittorio, rapporte L’Osservatore Romano en italien du 15 août 2018.
Inaugurée par le cardinal Prosper Grech, l’exposition reste ouverte au public jusqu’à la fin de l’année et elle est … gratuite!
Le visiteur y trouvera notamment la tabatière de Léon XIII et les pantoufles de Pie VII, le dictionnaire italo-polonais de Paul VI et une relique du sang de Jean-Paul II ; des vêtements et du mobilier liturgiques qui appartenaient aux papes des deux derniers siècles, des documents, des photographies, des lettres et des billets autographes, un mouchoir, une chaussure, un stylo.
Parmi les curiosités également, l’autographe où le Pape Pie VII (Chiaramonti) a signé par erreur « Pie VI » (Braschi), ou des souvenirs comme le stylo avec lequel le général pontifical Hermann Kanzler a signé la reddition le 20 septembre 1870, comme le certifie cette phrase écrite de sa main : « J’ai utilisé ce stylo pour signer la capitulation de Rome, j’ai fait don à ma bonne ordonnance officielle Gaetano Comte de Thiene, Rome 21 septembre 1870 ».
Pour le conservateur, « bien que ces personnages puissent paraître loin de nous aujourd’hui, en réalité, c’était des hommes très proches des gens », et ces objets le rappellent.
L’exposition ne présente qu’une partie d’une collection beaucoup plus riche que le conservateur voudrait transformer en un véritable musée, le « Musée des Papes », dont le projet est en train de se développer à Padoue, souligne L’Osservatore Romano.
Tout est parti de d’intérêt particulier d’Ivan Masura pour le pontificat et la figure d’Albino Luciani (Jean-Paul Ier), à qui il a consacré un livre, riche en photographies, certaines rares, Jean-Paul Ier. Le sourire de l’humble(Vittorio Veneto, éditeur De Bastiani, 2012).
La collection compte aujourd’hui plus de quatre cents objets papaux, des centaines d’autographes, du XVIIIe siècle à nos jours, des médailles, des timbres, des milliers de livres et d’images photographiques.
Ce musée, explique le collectionneur au quotidien du Vatican, viserait à ne pas disperser ce patrimoine de mémoire et à devenir un pôle d’étude avec des conférences et des séminaires consacrés à l’histoire de l’Eglise. Et les recettes, souligne-t-il, nettes des frais d’entretien, seront destinées à la charité du Pape.
Source : Zenit.org