Dans sa note Mater Populi fidelis, le Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) a réagi en considérant comme “toujours inopportune” l’utilisation du titre de “Co-rédemptrice” appliqué à la Vierge Marie:
Compte tenu de la nécessité d’expliquer le rôle subordonné de Marie au Christ dans l’œuvre de la Rédemption, l’utilisation du titre de Co-rédemptrice pour définir la coopération de Marie est toujours inopportune. Ce titre risque d’obscurcir l’unique médiation salvifique du Christ et peut donc générer une confusion et un déséquilibre dans l’harmonie des vérités de la foi chrétienne, parce qu’« il n’y a de salut en personne d’autre », car « il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4, 12). Lorsqu’une expression nécessite des explications nombreuses et constantes, afin d’éviter qu’elle ne s’écarte d’un sens correct, elle ne rend pas service à la foi du Peuple de Dieu et devient gênante.
La note analyse également d’autres titres qui ont été – ou sont toujours – invoqués concernant la Vierge Marie: “Marie Médiatrice”, “Médiatrice de toutes grâces”. Ainsi, la note précise que “la maternité de Marie dans l’ordre de la grâce doit être comprise comme dispositive“.
L’influence de la Vierge Marie sur les hommes ne découle pas d’une nécessité objective
Plus généralement, l’influence de la Vierge Marie sur les hommes a sa source “dans une disposition gratuite de Dieu”, mais ne découle pas d’une nécessité objective:
Le Concile Vatican II a remarqué que « toute influence salutaire de la part de la bienheureuse Vierge sur les hommes a sa source dans une disposition purement gratuite de Dieu : elle ne naît pas d’une nécessité objective ». Cette influence ne peut être pensée qu’à partir de la libre décision de Dieu qui, bien que sa propre action soit débordante et surabondante, veut l’associer librement et gratuitement à son œuvre. C’est pourquoi il n’est pas licite de présenter l’action de Marie comme s’Il en avait besoin pour opérer le salut.
