La révision des lois de bioéthique étant programmée en 2018, le politique va devoir trancher « quant aux nouvelles modalités de dépistage proposées à toutes les femmes enceintes – et prises en charge par la collectivité ».
En effet, depuis la découverte de la présence d’ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel en 1997, les tests génétiques n’ont cessé de se développer. Aujourd’hui, le dépistage prénatal non invasif de la trisomie 21 (DPNI) est le test le plus médiatisé. Le coût de ce nouveau test, disponible en France depuis 3 ans, ne cesse de baisser.
Alors que 700 000 femmes sur 800 000 enceintes chaque année effectuent le test de dépistage de la trisomie 21, le Pr Sanlaville incite à la vigilance sur le plan éthique. Les tests non invasifs ne concernent pas que la trisomie 21, puisqu’ « actuellement certaines publications montrent que, sur ce type de prélèvement, il est possible d’obtenir des informations équivalentes à celle obtenue sur un caryotype fœtal après prélèvement invasif ».
Le Pr Sanlaville réclame un encadrement afin que ces tests restent prescrits dans un contexte médical. En effet, l’utilisation de ces tests ne cessera d’augmenter dans les années à venir au regard de la « forte demande parentale et sociétale, en plus de l’aspect mercantile ». Comment alors résister à « l’évolution rapide du marché » et aux « propositions commerciales » qui sont d’ores et « déjà faites publiquement par des structures médicales privées » ?
Source Généthique.org