A qui profitent les violences contre l’Église ? C’est la question que se posait la Conférence épiscopale de Centrafrique le 30 juin 2018, à la fin d’un communiqué qui dénonce l’assassinat par des membres d’un groupe armé de l’abbé Firmin Gbagoua, vicaire général du diocèse de Bambari (République centrafricaine).
Selon Mgr Nestor Désiré Nongo-Aziagbia, vice-président des évêques de Centrafrique, il s’agit clairement d’un assassinat ciblé envers ceux qui dénoncent les groupes armés. L’abbé Firmin était l’un des acteurs de la recherche du dialogue entre les communautés impliquées dans les violences.
La République Centrafricaine connait une nouvelle situation de crise depuis la prise du pouvoir en 2013 par les rebelles Selekas, miliciens majoritairement musulmans. Ils ne sont plus au pouvoir depuis les élections de 2016 mais continuent à tenir une bonne partie du pays par le biais de l’Union pour la Paix en Centrafrique. On trouve en face d’eux d’autres milices dont les anti-Balakas, majoritairement chrétiens. Actuellement ni l’État ni la mission de l’Onu n’arrivent à les contrôler.
Pour comprendre la situation de la Centrafrique, on peut relire l’intervention du Père Joseph Tanga-Koti, secrétaire général de la conférence épiscopale centrafricaine, lors de la Journée Afrique du 11 juin 2018 à la Conférence des Évêques de France.
Annie Josse, Service national de la Mission Universelle de l’Eglise
Source: CEF