La proposition de loi qui envisageait notamment le délai de recours à l’avortement de 12 à 14 semaines a été rejetée par l’adoption de la question préalable. En effet, la motion opposant la question préalable à la proposition de loi a été adoptée par 201 voix contre 142.
Dans le scrutin public relatif à la motion ayant permis le rejet de ce texte au Sénat, on notera que toutes les voix favorables proviennent du groupe LR, du groupe Union centriste et aussi d’un sénateur chez les non-inscrits, Stéphane Ravier, qui vient du RN. En revanche, la gauche (les socialistes, les communistes et les écologistes) ainsi que les macronistes (le groupe RDPI), le groupe LIRT et les élus du groupe RDSE ont voté contre la motion. Le débat sur la motion a révélé que l’opposition à l’extension du délai de recours à l’avortement vient soit de la droite (LR), soit du centre droit et du centre non macroniste (l’UC).
Faut-il s’en réjouir ? Dans un sens, oui. Mais encore faut-il constater que les opposants à la proposition de loi entérinent davantage l’interruption de grossesse, présentée comme un droit. Pour résumer, le débat du 20 janvier a été l’illustration d’un clivage opposant la droite et le centre-droit à la gauche et au centre-gauche.