L’abbé Célestin Ngango, curé de la paroisse de Karambi (Nord-Kivu, nord-est du pays), a été kidnappé dimanche 1er avril, jour de Pâques, par des hommes armés encore non identifiés.
Propos recueillis par Hélène Destombes – Cité du Vatican
Il revenait de la messe de la Résurrection lorsqu’il a été intercepté sur son chemin dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) par des assaillants. Ceux-ci ont exigé de lui la conséquente somme de 500 000 dollars, indique l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco (conférence épiscopale nationale du Congo). Un montant qui n’a pas été fourni.
Selon l’abbé Nshole, ce nouvel enlèvement signe le véritable problème de gouvernance dans le pays : «Nous attendons un signe fort de la part des institutions pour sécuriser le territoire», a-t-il déclaré.
Dans un communiqué, l’épiscopat exige ainsi la libération immédiate du prêtre ainsi qu’une «prise de responsabilités» de la part des autorités pour garantir la protection des citoyens.
Dans le territoire de Rutshuru du Nord-Kivu, les enlèvements sont fréquents comme dans la plupart des territoires de l’est de la RDC où sévissent une centaine de groupes armés.
En février dernier, le père Sébastien Yebo, curé d’une paroisse en périphérie de Kinshasa était enlevé dans la capitale.
Par ailleurs, la Cenco a indiqué être toujours sans nouvelles de cinq prêtres. Les pères assomptionnistes Jean-Pierre Ndulani, Edmond Kisughi et Anselme Wasukundi, enlevés le 19 octobre 2012 dans le territoire de Beni, ainsi que les abbés Jean-Pierre Akilimali et Charles Kipasa, enlevés le 17 juillet 2017.