Extrait de l’entretien de l’archevêque de Rouen, Mgr Lebrun, à Paris-Normandie
« Cette année, j’ai voulu revenir au cœur de la foi chrétienne. Un homme, sous Ponce Pilate, est mort et il est ressuscité. Évidemment, dans les temps qui sont les nôtres, la question de la vie est primordiale. Nous devons réfléchir au sens que nous lui accordons et je pense au récent attentat, mais aussi au débat provoqué par les états généraux de la bioéthique sur ce qu’est la vie. Donc, j’ai voulu souhaiter une bonne fête de Pâques à tous ceux qui se font les disciples de la vie plus forte que la mort. Plus forte aussi que la souffrance. Et je m’adresse plus particulièrement aux personnes qui tendent la main à celles qui se trouvent en fin de vie. C’est une question de notre société que la loi ne pourra pas résoudre. Une question intime, familiale, très profonde. La fin de vie est un mystère qui, pour moi, est éclairé par l’acte même de Jésus Christ ».
« [L]a dernière loi de bioéthique ne remonte qu’à quelques mois, dans son application, et qu’en remettre une nouvelle sur le métier, alors qu’on n’a pas pu l’évaluer en profondeur, me paraît prématuré. Il me semble que les soins palliatifs sont un beau chemin, qui ne supprime pas toute souffrance – il serait malhonnête de le dire – mais permet aux accompagnants de vivre beaucoup mieux cette fin de vie ».