Qu’est-ce que le privilège pétrinien ? Un article pour expliquer une institution méconnue

Qu’est-ce que le privilège pétrinien ? Un article pour expliquer une institution méconnue

Dans l’Église catholique, il existe des possibilités de dissoudre, sous certaines conditions, le lien conjugal. Il s’agit bien d’une dissolution, et non d’une déclaration de nullité. Pourtant, le lien conjugal est réputé indissoluble. L’abbé Bernard de Lacoste (FSSPX) revient ainsi sur ce privilège dit pétrinien qui permet au successeur de Pierre de dissoudre un mariage. Si InfoCatho ne partage pas toutes les positions de l’auteur, l’article est assez éclairant et instructif sur une démarche qui reste encore largement ignorée.

Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas, dit Notre-Seigneur dans l’évangile selon saint Matthieu. En d’autres termes, le mariage est indissoluble. Aucun être humain ne peut rompre le lien qui unit les époux pour la vie. Seule la mort met fin au contrat matrimonial. Pourtant, il semble que le Souverain Pontife ait le pouvoir de dissoudre, dans certains cas, le lien conjugal. Comment est-ce possible ? Le successeur de Pierre peut-il séparer ce que Dieu a uni ? De fait, dans l’histoire de l’Église, surtout depuis le 16e siècle, des liens matrimoniaux réels ont été dissous par les papes. Il semble même que les Souverains Pontifes aient pris peu à peu conscience d’un pouvoir de plus en plus grand sur le mariage, en sorte qu’ils ont posé des actes, au 20e siècle, qu’ils se croyaient incapables de poser auparavant.

 

Dans cet article, nous parlerons de dissolution de mariage et non de déclaration de nullité. Ces deux concepts sont différents. La dissolution est un acte qui brise le lien conjugal. Celui-ci, existant jusqu’ici validement, cesse alors d’exister. La déclaration de nullité, au contraire, ne modifie en rien le lien conjugal. Elle est le jugement juridiquement efficace que le lien matrimonial, qui jusqu’ici semblait exister validement, n’a jamais existé en réalité.

 

Enquête sur une énigme théologique, canonique et pastorale.

La suite peut être lue ici.

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