Instituée à la demande du pape François, la Commission mixte serbo-croate qui a pour objet d’étudier la vérité historique sur le cardinal croate Alojzije Stepinac (1898-1960), doit remettre un document final à la fin de l’été. La dernière réunion de cette commission a eu lieu le 12 juillet 2017. Cette commission est composée de cinq représentants de l’Église catholique de Croatie et de cinq représentants de l’Église orthodoxe serbe. Elle est présidée par le père Bernard Ardura, actuel président du Comité pontifical des sciences historiques.
Les membres de cette commission ont examiné le rôle du cardinal Stepinac, sous le régime oustachi dirigé par Ante Pavelić, chef de l’État indépendant de Croatie de 1941 à 1945 (en croate, on parle de NDH). Cet État était l’un des satellites de l’Allemagne nazie. Le cardinal Stepinac a été accusé de collaboration avec le régime d’Ante Pavelić. Ces accusations avaient été lancées par les autorités yougoslaves, après la Seconde guerre mondiale. Elles avaient aussi été reprises par les communautés serbes, au cours des années 1990. Les polémiques avaient été assez vives, notamment sur fond de génocide contre les serbes redécouvert au moment où l’ancienne Yougoslavie s’effondrait.
Dans son travail, la commission s’est appuyée sur les archives serbes, croates et vaticanes. Devant examiner une période historique à laquelle le cardinal Stepinac a été mêlé, elle n’a cependant pas pour objet se pencher sur la béatification de ce dernier. En effet, le cardinal Stepinac a été béatifié par Jean-Paul II, en 1998.
SOURCE – Agence Zenith