Prière sur la plage où a été découvert le corps de “l’enfant migrant inconnu”

Prière sur la plage où a été découvert le corps de “l’enfant migrant inconnu”

Quelques 200 personnes, prêtres, résidents de Barbate et Tarifa, représentants d’ONG et beaucoup d’autres, se sont réunis le 1er février sur la plage de Mangueta de Zahora, à Barbate pour un moment de prière organisé par le Secrétariat diocésain pour les migrations. L’initiative a eu lieu là où, le 14 janvier, a été retrouvé le corps d’un enfant inconnu de 6 ans, auquel a été donné le nom de Samuel. Par la suite, il a été établi que Samuel provenait du Congo avec sa mère. Il est considéré comme « l’Aylan espagnol » puisque que, comme le petit syrien fuyant la guerre, il a été emporté par la mer avec les membres de sa famille.

Selon la note envoyée à Fides, le Directeur du Secrétariat diocésain pour les migrations du Diocèse de Cadix et Ceuta, Gabriel Delgado, a introduit le moment de recueillement au travers de la lecture d’un message de l’Evêque du Diocèse, S.Exc. Mgr Rafael Zornoza Boy, exprimant sa présence à cette « invitation à la prière et à la solidarité » et soulignant combien cet événement tragique a « touché notre conscience et celle de toute la société ».

« Ce matin plus que jamais, nous devons nous réveiller de l’anesthésie d’égoïsme et d’individualisme qui caractérisent aujourd’hui les rapports humains pour unir nos forces dans la prière et dans l’action. Nous devons dire à haute voix ce qui exprime le mieux ce que nous voyons et entendons : c’est honteux ! » a écrit l’Evêque. Faisant mention des milliers de personnes qui, chaque jour, doivent quitter leurs maisons et leurs villes, Mgr Zornoza Boy a invité à la réflexion personnelle sur notre réponse à cette profonde crise humanitaire et sociale.

 

L’Espagne est l’autre destination de nombreuses embarcations, radeaux ou zodiaques de migrants africains qui tentent leur chance en Méditerranée mais à partir de la côte atlantique. Selon les gardes-côtes espagnols, le contrôle de cette zone n’est pas aisé vu le trafic de navires partant du Maroc et autorisés à naviguer et à gérer une partie du commerce maritime.

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