Devant les jeunes prêtres rassemblés à Rome pour suivre ce cours, le Pape a remarqué les opportunités que leur donne leur proximité d’âge avec les jeunes qu’ils accompagnent dans le sacrement de confession, tout en remarquant les «limites» et les «risques» que comporte cette jeunesse des confesseurs. «Vous êtes au début de votre ministère et vous devez donc acquérir tout ce bagage de l’expérience qu’un “confesseur consumé” a, après des décennies d’écoute des pénitents.»
Le prêtre qui confesse est «l’instrument de la Miséricorde» mais il n’en est pas lui-même «la source». Il doit donc garder prudence et distance, et donc ne pas s’ériger en «patron de conscience», surtout vis-à-vis des jeunes «dont la personnalité est encore en formation et donc plus facilement influençable», car il risquerait d’empêcher Dieu d’agir dans les cœurs. Le prêtre doit donc «savoir écouter les questions» avant d’offrir les réponses. Il est appelé «être un homme de l’écoute : l’écoute humaine du pénitent et l’écoute divine de l’Esprit Saint».
Avec ces deux dimensions d’un chemin de prudence et de prière peut s’ouvrir une perspective de «discernement vocationnel», en relisant les signes «que Dieu lui-même a mis dans la vie du jeune, à travers ses qualités et inclinations personnelles, à travers les rencontres vécues, et à travers la prière». Le prêtre qui confesse doit être avant tout un témoin, capable de compassion, afin de «rendre plus efficace l’expérience de la miséricorde, en ouvrant aux fidèles un horizon nouveau et grand que seul Dieu peut donner à l’homme.»