Pour l’OMS l’avortement est une méthode de planification familiale

Pour l’OMS l’avortement est une méthode de planification familiale

Les États considèrent depuis longtemps que l’avortement ne peut faire partie des méthodes de planification familiale. Jusqu’à présent, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’était ralliée à ce consensus. De récents articles de revues rédigés par des chercheurs de l’OMS montrent que cette organisation internationale puissante brise aujourd’hui ce consensus.

Les femmes qui veulent « éviter de tomber enceinte » en appliquant les recommandations publiées par les pouvoirs publics à la suite de la vague de peur consécutive à la propagation du virus Zika en Amérique latine « auront besoin de services de planification familiale, comme la contraception ou les avortements médicalisés », selon l’un des articles, qui propose ensuite d’évaluer « les obstacles en matière de disponibilité, d’utilisation et de facilité de la contraception, de l’avortement et des soins après avortement ainsi qu’en matière d’accès à ces services ».

L’affirmation selon laquelle l’interruption volontaire de grossesse serait un « service de planification familiale » contredit ce que l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît depuis des décennies, à savoir que « l’avortement ne devrait, en aucun cas, être promu en tant que méthode de planification familiale ».

Dans un autre article, des chercheurs de l’OMS ont présenté des stratégies conçues pour promouvoir l’avortement et évaluer l’accès à cette pratique dans le monde entier, préparant ainsi le terrain à des groupes qui effectueront cette tâche en permanence dans le cadre d’un réseau permettant de comptabiliser, de suivre et d’évaluer « les recours à la contraception et aux avortements médicalisés ».

En Afrique, les équipes OMS dans les pays apprennent aux médecins à pratiquer des IVG, parfois contre leur gré, voire illégalement.

Ces équipes leur apprennent à administrer des « soins après avortement », dont les partisans de l’avortement reconnaissent qu’ils ont été conçus pour servir de tremplin à l’IVG. Des fonctionnaires de l’OMS ont avoué qu’il s’agissait d’une étape nécessaire pour légaliser l’avortement dans les pays où il était interdit.

Les auteurs d’un article affirment que « les lois qui limitent l’accès à l’avortement provoqué » constituent des « obstacles » et déplorent que les équipes OMS dans les pays aient dû faire connaître aux médecins la législation relative à l’avortement de leur propre pays et, implicitement, que de nombreux médecins africains refusent de pratiquer des avortements.

Les auteurs d’un autre article semblent recommander que les adolescentes puissent prendre des médicaments abortifs, même si l’avortement est illégal, et qu’elles soient aidées afin de les utiliser correctement.

Ces derniers travaux de recherche montrent l’importance que l’OMS attache à l’avortement en tant qu’élément de la santé procréative. En fait, les articles parlent beaucoup plus de l’IVG que de la santé maternelle, de la planification familiale ou de tout autre aspect de la santé procréative.

L’avortement et les priorités de l’OMS en matière de santé procréative sont si étroitement liés que même de nouvelles directives relatives aux femmes vivant avec le VIH recommandent de leur donner la possibilité de bénéficier d’une « interruption volontaire de grossesse » dans le cadre de services de santé procréative « intégrés ». Ces directives ne garantissent pas que cette mesure n’exposera pas d’autres femmes et nouveau-nés à un risque de contamination par le VIH. Elles ne sont pas non plus favorables aux lois qui imposent de révéler sa séropositivité à son partenaire sexuel, car, « lorsque la dissimulation de la séropositivité, l’exposition au VIH et la transmission du virus sont passibles de poursuites pénales, il est plus difficile aux femmes d’avoir des rapports sexuels ».

Ces positions sont conformes aux directives techniques sur l’avortement médicalisé, qui recommandent de supprimer toutes les restrictions à l’avortement. Cette démarche fait sans doute également partie de la stratégie qui prévoit de faire de l’accès à l’avortement un indicateur des progrès accomplis pour atteindre les nouveaux objectifs de développement de l’ONU, qui forment le Programme 2030.

L’Organisation mondiale de la Santé est responsable de l’indicateur relatif à « l’accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et procréative, y compris à des fins de planification familiale, d’information et d’éducation, et […] à la prise en compte de la santé procréative dans les stratégies et programmes nationaux ».

 

Source communiqué du C-Fam

Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là lire  L’ONU, l’ennemi numéro 1 de vos enfants

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