La conférence des évêques de Pologne a clairement affirmé son refus de l’admission des divorcés dits remariés à la communion eucharistique. Réunis à Zakopane, les évêques polonais ont rappelé que l’enseignement de l’Église n’avait pas été modifié par l’exhortation Amoris laetitia.
Ils appellent les catholiques engagés dans ces situations irrégulières à « une véritable conversion et à une réconciliation avec leur époux ou épouse et avec les enfants nés de cette union ». Les évêques citent également le pape Jean-Paul II, lequel, dans son exhortation post-synodale Familiaris consortio, avait affirmé que l’accès aux sacrements n’était possible aux divorcés dits remariés qu’à la condition de vivre comme frère et sœur. Amoris laetitia s’inscrit dans une optique quelque peu différente en ne rappelant pas explicitement cette condition, optant pour un quelque peu énigmatique discernement.
Les évêques polonais envisagent aussi des directives pastorales à l’égard des personnes vivant dans ces relations « non sacramentelles ».
On peut noter que, dans le passé, différents évêques polonais avaient réaffirmé l’enseignement traditionnel de l’Église, regrettant même la confusion consécutive à l’absence d’interprétation claire d’Amoris laetitia.
Bref, ce n’est pas une première de la part de certains épiscopats locaux (les évêques canadiens de la province de l’Ontario ont également réaffirmé l’enseignement traditionnel), mais on remarquera que la conférence épiscopale polonaise, assez nombreuse (l’épiscopat maltais n’est composé que de deux évêques), et qui chapeaute une Église locale moins exposée à la sécularisation (c’est la différence par rapport à l’Allemagne et à la Belgique), apporte une contribution importante sur la question.
SOURCE – Reinformation.tv