L’Institut national d’études démographiques (Ined) a publié mercredi une étude sur la contraception, montrant que « la pilule reste le contraceptif le plus utilisé en France en dépit des controverses, alors qu’elle n’arrive qu’en troisième position à l’échelle mondiale, derrière la stérilisation et le stérilet ». Cette étude est publiée à l’approche des cinquante ans de la loi Neuwirth (cf. La loi Neuwirth au tribunal de l’histoire), qui a autorisé la vente et l’usage de contraceptifs en France.
Dans le monde, la méthode de contraception la plus utilisée est la stérilisation, pratiquée majoritairement sur le corps des femmes : 54% des couples en âge de procréer y ont eu recours au Mexique, 43% aux Etats-Unis, 39% en Chine, 20% en Espagne. Les implants et stérilets arrivent en seconde position : 48% des femmes sous contraception en Chine ont recours au stérilet. La pilule est pour sa part plus utilisée en France et en Algérie, et très peu au Mexique ou en Chine. L’injection hormonale est principalement utilisée au Kenya et au Mozambique. En Espagne, « le recours à des méthodes considérées comme masculines représente près de 53% des usages contraceptifs, contre 51% en France et 37% aux Etats-Unis ».
L’Ined note par ailleurs que la crise de 2012 « déclenchée par la révélation des risques cardio-vasculaires accrus liés aux pilules de 3ème et 4ème génération » a modifié l’ « image sociale » de la pilule : « les jeunes générations ne [la] voient plus comme un symbole de l’émancipation féminine ».