«Nous sommes très heureux de la libération du père Chito (Teresito Suganob). Nous rendons grâce au Seigneur et nous remercions tous ceux qui, de par le monde, ont prié pour son salut. Nous félicitons les efforts de l’armée philippine qui, dans le cadre d’une action dangereuse et difficile, fait actuellement tout ce qui est en son pouvoir pour protéger la vie des otages».
C’est en ces termes, transmis à l’Agence Fides, que l’évêque de la Préfecture apostolique territoriale de Marawi, Mgr Edwin De La Pena, a accueilli la nouvelle de la libération du vicaire général de la Préfecture apostolique territoriale, le Père Teresito Suganob, dit Chito, libéré dans la nuit du 16 au 17 septembre en compagnie d’un autre otage, grâce à une action des militaires participant au siège de Marawi, ville occupée le 23 mai dernier par les militants du groupe Maute, qui a ensuite juré fidélité au prétendu “État islamique”.
Les évêques et communautés catholiques des Philippines ont également exprimé leur grande joie. Les responsables et communautés musulmanes de l’île de Mindanao ont également fait part de leur satisfaction.
Le prêtre a été sauvé par les militaires après que l’armée ait reconquis la mosquée de Bato, l’une des places fortes du groupe Maute, située dans le centre de la ville. Comme l’indiquent des sources militaires, les terroristes, engagés dans une fusillade avec des militaires, ont abandonné les otages, qui sont parvenus à s’enfuir.
L’armée philippine resserre son étau dans le cadre de la dernière phase du siège et a plusieurs fois invité les djihadistes à se rendre. On estime à quelques 80 – dont les deux responsables du groupe, Isnilon Hapilon et Omarkhayam Maute – le nombre des combattants restants dans le centre de Marawi, sachant qu’ils détiennent encore une quarantaine d’otages.
La bataille qui fait rage depuis plus de trois mois a fait jusqu’à présent 860 morts dont 660 dans les rangs des terroristes et 147 dans ceux des militaires. La ville apparaît défigurée par la guerre urbaine, conduite également à l’aide de bombardements. Selon les estimations du gouvernement, la reconstruction de Marawi coûtera plus de 50 milliards de dollars, sachant que la ville comptait quelques 200 000 habitants, en grande majorité musulmans, actuellement tous évacués dans les alentours.