L’archevêque de Manille, S.Em. le Cardinal Luis Antonio Tagle, a signé un accord établissant un partenariat entre l’archidiocèse de Manille et la Ferme de l’Espérance, une ferme thérapeutique, qui accueille des toxicomanes qui, en travaillant dans l’exploitation agricole, suivent un parcours de désintoxication et de libération de la drogue.
Le mémorandum d’entente, signé avec l’un des fondateurs de la Ferme, le Père Hans Stapel, missionnaire belge, a été signé au cours de la Journée de l’Espérance, au terme de la Messe célébrée en la Cathédrale de Manille le dimanche 8 janvier.
Le cardinal a déclaré à cette occasion : « Pour chaque vie, il existe une espérance » se référant à la réhabilitation des toxicomanes, surtout des jeunes, et à leur possible réinsertion pleine et entière dans le tissus social. « Les jeunes peuvent sortir des ténèbres. Jésus Christ est plus fort que la drogue » – a affirmé le Père Stapel, annonçant que l’exploitation agricole – présente déjà en d’autres villes, telles que Milagros, Masbate e Naga City – entend ouvrir d’autres centres aux Philippines. La Ferme a été fondée en 1983 à San Paolo (Brésil) et dispose désormais de plus de cent communautés thérapeutiques au Mozambique, au Paraguay, en Argentine, au Guatemala, au Mexique, en Allemagne et au Portugal.
Le Père Anton Pascual, Directeur exécutif de Caritas Manille, a déclaré que l’entente signée a pour objectif d’établir une coopération entre l’exploitation agricole et un programme déjà lancé par Caritas Manille s’occupant de l’accompagnement des drogués et de leurs familles au travers d’un parcours de formation spirituelle, de conseil, de projets d’assistance et de formation professionnelle.
L’accord se veut également une réponse à la campagne d’élimination du crime et de la drogue promue par le Président Rodrigo Duterte qui, malgré les critiques des ONG relatives à l’attitude justicialiste de la police et des groupes de surveillance privée, a déjà fait plus de 6.200 morts en six mois. L’Eglise catholique aux Philippines entend montrer aux institutions que la voie permettant de conduire une « guerre à la drogue » consiste dans une sensibilisation culturelle et dans la réhabilitation et la récupération des toxicomanes et non au travers de leur suppression.
Source : Agence Fides