« La situation est exténuante. Plus de 40 jours de guérilla sont désormais passés et notre splendide ville de Marawi est réduite en cendres. Nous sommes inquiets pour le sort du Père Chito et des autres otages. Nous espérons de tout cœur et nous prions afin que la guerre à Marawi finisse au plus tôt ». Ce sont les mots de Mgr Edwin De la Pena, évêque de Marawi, sur l’île de Mindanao, alors que le conflit entre l’armée philippine et les terroristes liés au prétendu « Etat islamique », assiégés dans la ville depuis le 23 mai, se poursuit.
Selon des estimations officielles, jusqu’au 5 juillet, les djihadistes tués sont au nombre de 351, les civils de 39, les militaires philippins de 85 sachant que depuis quelques jours, l’armée bénéficie des conseils stratégiques et de la technologie fournis par l’armée américaine.
Alors même que la bataille dure beaucoup plus longtemps que prévu – ce qui montre la préparation soignée de l’attaque terroriste – le Président Duterte espère que la crise s’achèvera avant de prononcer le prochain discours sur l’Etat de la Nation, le 23 juillet, soit deux mois après la proclamation de la loi martiale à Mindanao, le 23 mai.
« Il existe une grande tension. Aucune négociation n’est en cours mais les combats se poursuivent. Entre temps, de nombreux évacués sont démoralisés. En tant que responsables chrétiens et musulmans, nous faisons montre actuellement de toute notre solidarité. La communauté des baptisés continue à prier. Je parlerai de la crise de Marawi dans le cadre de l’imminente Assemblée plénière des évêques philippins, qui devra élire le nouveau Président (de la Conférence épiscopale NDT). Nous sommes entre les mains de Dieu. Espérons que les otages seront épargnés. Nous continuons à espérer et à prier » conclut l’évêque.
Source : Agence Fides