Avec l’exposition présentée à l’Espace Richaud du 15 février au 14 avril 2019, la Ville de Versailles rend un hommage inédit au peintre Philippe Lejeune (1924-2014). Quatre ans après sa mort, 150 tableaux sont réunis à Versailles. Du Portrait du fils de Gauguin à La Fin du Temps, hommage à Messiaen, cette importante rétrospective propose de faire découvrir le parcours d’un héritier nabi marqué par Hiroshima, dont les œuvres ultimes ont poussé à son paroxysme « la musique du tableau », si chère à Delacroix.
Né à Montrouge le 15 novembre 1924, Philippe Lejeune est un habitué du Louvre quand, à 16 ans, il rencontre le peintre Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye. Celui-ci l’accepte aux
Ateliers d’art sacré de la place Furstenberg, à Paris, créés avec George Desvallières en 1919. Il bénéficie également des conseils de ce dernier. Après la mort de Maurice Denis en 1943, Jean Souverbie devient son maître jusqu’à la disparition des Ateliers, en 1947. Lejeune suit également les cours de Robert Rey à l’École du Louvre.
Boursier de voyage au Prix National en 1948, il séjourne en Océanie avec le peintre Philippe
Cara-Costea avec qui il fonde au début des années 1950 la revue Sujet, se rapprochant ainsi
des peintres de la Jeune Peinture comme Françoise Adnet, Paul Rebeyrolle et André Minaux.
Mais la rencontre décisive est celle, à la même époque, du peintre italien Leonardo Cremonini,
qu’il rejoint à Forio d’Ischia, dans la baie de Naples, pendant l’été 1954.
Philippe Lejeune s’installe définitivement à Étampes dans les années 50. Il y exercera notamment la fonction de conservateur du musée municipal et fonda l’École d’Étampes. Il séjourne en Inde en 1969 et ouvre à son retour un atelier en milieu carcéral, à Fleury-Mérogis, qu’il animera pendant 25 ans. Il s’éteint à Étampes, le 24 avril 2014.
« Nous qui n’avons plus rien à admirer, sinon ce qui nous reste d’autrefois, comment ne serions-nous pas émerveillés par ce miracle vivant qu’est le peintre Philippe Lejeune ? Dépassant le faux dilemme figuration/abstraction, oubliant la fausse antithèse entre esquisse « chaotique » et tableau abouti et « fini », ce peintre reste toujours à mi-chemin entre les extrêmes de notre condition amphibie et il nous invite du regard, en peintre initié et mystérieux, à lui emboîter le pas. » Marc Fumaroli
Commissariat de l’exposition : Maximilien Choussy, Jean-Marc Idir, Bérénice Lejeune-Cannavo, François Legrand et Jacques Rohaut
Catalogue : Philippe Lejeune, Grandeur de l’imperceptible (éditions AdHoc, 21,5 x 25,5 cm, 128 pages, 102 illustrations, prix de vente : 24€)
L’ESPACE RICHAUD
Situé au cœur de Versailles, entre la gare Versailles Rive-Droite et la place du marché Notre-Dame, au cœur de l’ancien hôpital royal, l’Espace Richaud a ouvert ses portes en avril 2015. De nombreuses expositions y ont été présentées : Le Petit Prince à Versailles; Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve; Architecture Passions, 40 ans de création Wilmotte & Associés; Robert Doisneau, les années Vogue, Joseph Dadoune : Sillons et Les Spectateurs : rétrospective Édouard Sacaillan, et Armes savantes, 350 d’innovations militaires à Versailles.
INFORMATIONS PRATIQUES
Espace Richaud – 78 boulevard de la Reine – 78 000 Versailles
Du mercredi au dimanche, de 12h à 19h (dernier accès à 18h30)
Entrée libre
Accessible aux personnes à mobilité réduite
VENIR À VERSAILLES
RER C Versailles Château Rive-Gauche (direct depuis Paris Invalides)
SNCF Versailles Rive Droite (départ Paris Saint-Lazare)
SNCF Versailles Chantiers (départ Paris Montparnasse)
Autobus 171 Versailles Place d’armes (direct depuis Pont de Sèvres)
Autoroute A13 sortie « Versailles Centre »