Stimulés par le voyage du Pape sur leurs terres, les évêques péruviens vont créer une commission spéciale pour tous les sujets urgents abordés par le Pape durant ses quatre jours de visite.
Trafic et traite des personnes, violences faites aux femmes, ou pollution de l’environnement, autant de dossiers auxquels compte s’attaquer l’épiscopat péruvien, remotivé par le tout récent voyage apostolique du Pape dans le pays (18-22 janvier).
Création d’une commission
Une commission spéciale au sein de l’épiscopat sera chargée de ces questions, qui seront ultérieurement approfondies, lors de l’assemblée plénière de la conférence épiscopale péruvienne (CEP) en mars prochain. C’est ce qu’a annoncé Mgr Miguel Cabrejos, archevêque de Trujillo, lors d’un point presse destiné à dresser le bilan de la visite papale et les prochaines étapes de la vie de l’Église dans le pays, le 22 janvier.
«Loin d’être un point final, la visite du Pape est un nouveau départ pour l’Église du Pérou», a renchérit Mgr Norberto Strotmann, évêque de Chosica (province de Lima), secrétaire général de la CEP et coordinateur de la visite papale.
Première étape du Synode pour l’Amazonie
Lors ce voyage apostolique, le Saint-Père s’est amplement saisi des enjeux environnementaux du dossier amazonien, lui impulsant une nouvelle dynamique.
Prémices du Synode pour l’Amazonie qui se tiendra en octobre 2019 au Vatican, le Pape a appelé à «rompre avec le paradigme historique qui considère l’Amazonie comme une réserve inépuisable des États sans prendre en compte ses populations». Devant les populations indigènes de l’Amazonie réunie à Puerto Maldonado, le Saint-Père a aussi relié cette défense de la terre à «la défense de la vie» même, encourageant l’Église locale à retrouver «son visage amazonien».