Depuis des années, la situation au Venezuela s’aggrave au détriment de son peuple. Si une crise politique frappe le pays,
c’est en réalité une crise à trois têtes parce qu’elle est aussi et d’abord économique et sociale.
Au Nord de l’Amérique latine, le pays de l’ancien et feu président Hugo Chavez s’achemine depuis les années 2013-2014, de crises économiques en crises sociales et politiques, de manifestations houleuses en échauffourées meurtrières, vers un chaos généralisé.
Le Venezuela est une république fédérale multipartite à régime présidentiel fort. Après la personnalité autoritaire d’Hugo Chavez, celle de l’actuel chef d’État et de gouvernement, Nicolas Maduro, tout autant impérieuse, est loin de
faire consensus. Il contrôle d’une main ferme le pouvoir exécutif depuis 2013 et contribue à favoriser la crise politique.
Face à lui l’opposition imprégnée d’une colère croissante est marquée par la volonté de le destituer coûte que coûte et de prendre le pouvoir. À l’origine de ce mécontentement généralisé, il ne faut pas oublier néanmoins la crise économique conséquence directe de la chute du cours du pétrole.
Le Venezuela tire habituellement 96 % de ses devises du pétrole et subit de plein fouet cette baisse des cours.
Face à cette crise pétrolière et à la chute de la production que subit son pays, le gouvernement a limité drastiquement les achats externes alors que le pays dépend fortement aussi des importations.
5 000 € collectés
25 % sur 20 000€ d’objectif
Cette réduction importante de l’importation, couplée au fait que Maduro n’a pas pu maintenir les subventions publiques, a entraîné une pénurie d’aliments, de médicaments et de matières premières, telles que le gaz. Parallèlement, le chômage et l’hyperinflation perdurent aussi depuis au moins 2014 et s’accentuent les années passant.
Dans ce contexte de crises, les populations souffrent des pénuries et de l’inflation.
Les manifestations s’enchaînent. Et ce sont dans les cris et les larmes que se font les confrontations avec les forces de l’ordre.
La fumée noire et épaisse de véhicules en feu au milieu d’un boulevard, les projectiles répandus dans les rues, l’odeur de soufre qui plane sur une esplanade ou encore un coin de ruelle taché du sang de manifestants blessés ou morts au cours d’une importante échauffourée font penser à de vraies scènes de guerre civile et sont révélateurs du mal qui ronge le Venezuela.
Avec les nombreuses manifestations, parfois réprimées dans le sang – plus de 120 morts en 2017 –, la crise sociale s’accentue et la colère d’une majorité de la population vénézuélienne gronde toujours plus fort.
À cause de la crise économique, les magasins sont pillés, de nombreux aliments, tels le lait en poudre, la margarine, le sucre, l’huile de maïs, le fromage, le riz, la farine de blé, le pain, les pâtes, la semoule de maïs, ou encore le café, manquent aux populations.
Dans ce contexte trouble et incertain, les prêtres catholiques tentent de faire face à la pénurie de farine de blé qui impute la production d’hosties et empêche les fidèles de communier.
Un catholique qui ne peut se nourrir du corps du Christ, risque l’hypoglycémie spirituelle.
Aussi, Caridad a lancé en urgence un premier projet pour leur venir en aide. 100 000 hosties produites au couvent des cisterciennes de Blauvac dans le diocèse d’Avignon, sont en voie d’acheminement grâce à 5 000 € de dons levés.
Ce premier envoi permet de répondre d’urgence au manque d’hosties, mais ne sera qu’éphémère. Nous réitérons donc cette action avec une plus grande quantité pour qu’un maximum de fidèles puisse recevoir la Sainte Eucharistie lors des messes dominicales dans l’attente que cesse la pénurie de farine de blé.
C’est pourquoi, nous vous sollicitons aujourd’hui pour 400 000 hosties supplémentaires. Nous recherchons 20 000 € pour ce beau projet.
Pour cela nous avons besoin de votre générosité. Votre don est crucial.