Par Le samedi 18 mai, les pèlerins partiront du parvis de l’église Saint-Sulpice pour marcher durant trois jours. À l’issue de cette démarche, ils arriveront à Chartres dans l’après-midi du lundi de Pentecôte. Cette initiative, mise en place par des laïcs en 1982, a pris beaucoup d’ampleur au point d’être remarquée dans la presse non spécifiquement “traditionnelle”, et même profane.
Un intérêt croissant pour un pèlerinage dont les effectifs sont en constante augmentation
On a en effet noté depuis 10 ans une progression constante des effectifs du pèlerinage qui interroge nécessairement. Les organisateurs du pèlerinage ont même dû clore les inscriptions à une date encore plus avancée qu’en 2023, tout en prévoyant une inscription de “rattrapage” le lundi de Pentecôte.
Cette année, le pèlerinage a suscité une certaine attention, comme on peut le voir au cours de ces derniers jours. On semble loin de la méfiance ou du dénigrement, comme cela pouvait encore être le cas au cours des années 2000. Dans l’Église de France, le pèlerinage est devenu un “marqueur”, dont on est conscient qu’il a été intégré par beaucoup de jeunes, dont certains ne sont même pas familiers du rite tridentin. Les évêques des diocèses parcourus par ce pèlerinage vont même accueillir et rencontrer les pèlerins, qui à la halte du Plessis-Robinson, qui à l’entrée du bivouac de Gas… Il est même significatif que cette progression du pèlerinage se soit faite dans un contexte de restriction – ou de tentative de restriction – de l’usage du rite tridentin.
L’édition 2024 sera donc à nouveau un test pour une démarche qui n’a cessé de se conforter. Le nombre de pèlerins franchira un nouveau record, qui, à nouveau, ne pourra laisser indifférent.
