Les victimes du père Preynat, accusé d’abus sexuels, dénoncent ce mardi le silence du diocèse.
«Ce sera probablement la dernière action de l’association», précise François Devaux, président de la Parole libérée. L’association déposera ce mardi un recours judiciaire sous forme d’une plainte avec constitution de partie civile ou de citation directe devant le tribunal correctionnel, contre le silence qui a couvert des décennies durant les abus sexuels sur mineurs dont est accusé le père Bernard Preynat. Dans le viseur, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, dont dépendait le prêtre incriminé par environ 70 adultes, qui avaient fréquenté alors qu’ils étaient enfants le groupe Saint-Luc de Sainte-Foy-lès-Lyon dans les années 1980 et 1990.
Si l’instruction du dossier des abus sexuels eux-mêmes s’achemine vers un procès l’an prochain, les plaintes contre la hiérarchie pour non-dénonciation de ces abus sexuels sur mineurs ont été classées sans suite en août 2016. Ce délit, théoriquement puni de trois ans de prison et 45 000 € d’amende, est prescrit. Pour que la plainte soit recevable, il faudrait aussi établir que le cardinal a dissimulé volontairement les faits, ce qu’il a fermement nié. Après le revers du classement de l’été dernier, l’association a fait plancher des avocats sur la question pour convaincre les autorités judiciaires et étayer une nouvelle demande d’enquête.
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