Le pape Paul VI, qui est décédé il y a aujourd’hui 40 ans, en la fête de la Transfiguration, le 6 août 1978, sera canonisé le 14 octobre 2018, durant le Synode des évêques sur les jeunes qui aura lieu à Rome. Le pape François a annoncé cette date lors d’un consistoire ordinaire public le 19 mai: il voit en lui le « grand pape de la modernité ».
Le pape François s’est rendu tôt ce lundi matin, 6 août 2018, dans les grottes vaticanes – la crypte de Saint-Pierre – , là où est enterré son prédécesseur le bienheureux – et bientôt saint – Paul VI, pour se recueillir devant sa tombe, en ce 40e anniversaire.
Le pape a aussi fixé la date des canonisations de six autres bienheureux : l’évêque salvadorien Oscar Romero, un jeune italien, Nunzio Sulprizio (1817-1836), deux prêtres italiens, une religieuse allemande et une religieuse espagnole.
Et c’est justement Paul VI qui avait béatifié Nunzio Sulprizio , disant de lui: « Il vous dira que vous, jeunes, pouvez régénérer en vous-mêmes le monde dans lequel la Providence vous a appelés à vivre et qu’il vous appartient à vous, les premiers, de vous consacrer au salut d’une société qui a précisément besoin d’âmes fortes et intrépides. »
Sept bienheureux seront donc élevés à la gloire des autels le 14 octobre:
– Le bienheureux pape Paul VI (1897-1978) (Giovanni Battista Montini). Elu pape le 21 juin 1963 et décédé le 6 août 1978, son pontificat dura une quinzaine d’années (1963-1978) marquées par le concile Vatican II et par le souci de l’ouverture aux exigences des temps modernes.
– Le bienheureux évêque salvadorien Oscar Romero (1917-1980), évêque de San Salvador, martyr. Mgr Oscar Romero a été tué le 24 mars 1980 par les escadrons de la mort alors qu’il célébrait l’Eucharistie dans la chapelle de l’hôpital de la Divine-Providence de San Salvador. Il est connu pour avoir dénoncé les injustices commises durant le conflit armé au Salvador qui a duré pendant 12 ans, et a fait 75 000 morts, 8 000 disparus et 12 000 invalides.
– Le bienheureux italien Francesco Spinelli, prêtre diocésain, fondateur de l’Institut des Sœurs adoratrices du Très-Saint Sacrement (1853 -1913). Don Francesco est né à Milan et a été ordonné prêtre le 17 octobre 1875. Lors d’un pèlerinage dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, il s’agenouille devant la crèche de l’Enfant Jésus et il a une vision de jeunes filles qui se consacreraient à l’adoration de Jésus dans le Sacrement. Le 15 décembre 1882, il fonde, avec Caterina Comensoli et deux autres sœurs, l’Institut des Sœurs adoratrices, à Bergame, pour « attiser un amour plus ardent pour l’Eucharistie célébrée et adorée pour le verser sur les plus pauvres parmi les frères ».
– Le bienheureux italien Vincent Romano, prêtre diocésain, curé de paroisse (1751-1831). Né à Torre del Greco, près de Naples, et ordonné prêtre en 1775, le père Vincent Romano a été curé de sa ville natale pendant trente ans. Souvent comparé au Curé d’Ars, il a consacré sa vie à éduquer les enfants et à s’occuper des besoins des ouvriers et des pêcheurs, notamment les pêcheurs de corail. Sa devise était : « Faire le bien ».
– La bienheureuse allemande Maria-Katharina Kasper, fondatrice de l’Institut des Pauvres servantes de Jésus-Christ (1820 -1898). Née à Dernbach, en Allemagne, au sein d’une famille paysanne pauvre, elle est attirée très tôt par une vie religieuse. Elle persuade l’évêque de Limbourg d’ouvrir une petite maison dédiée aux pauvres et y commence une vie monastique avec quelques sœurs, fondant une congrégation qui se consacra notamment à l’éducation.
– La bienheureuse religieuse espagnole Nazaria Ignacia de Santa Teresa de Jesus (1889-1943), au siècle Nazaria Ignacia March Mesa. Née à Madrid (Espagne) et morte à Buenos Aires (Argentine), elle est la fondatrice de la Congrégation des soeurs Misioneras Cruzadas de la Iglesia (Missionnaires croisées de l’Eglise).
– Le bienheureux Nunzio Sulprizio (1817-1836), jeune laïc italien. Né le 13 avril 1817 à Pescosansonesco, le bienheureux Nunzio Sulprizio est très tôt resté orphelin. Il vivait avec un oncle très violent qui le battait. À cause de ces violences, le jeune artisan de Naples souffrait d’une plaie à la jambe : on l’appelait pour cela « le petit saint boiteux ». Malgré sa maladie, le jeune homme assistait les autres malades, et, dans sa pauvreté, soulageait la misère des pauvres. Il a passé les deux dernières années de sa vie à l’hôpital des incurables de Naples où il est mort le 5 mai 1836, à 19 ans.
Source : Zenit.org